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Le 12 février 1969, l’Association Hanane ouvrait ses portes à Tétouan, à l’initiative de parents d’élèves dont les enfants souffraient d’handicaps. D’ailleurs, l’Association « Hanane » porte le prénom de la jeune fille de l’un des fondateurs, devenue malgré elle, le symbole d’une lutte pour la reconnaissance et l’intégration de cette frange de la population. L’objectif du petit groupe de personnes à l’origine de cette initiative : proposer un lieu d’accueil pour les enfants à besoins spécifiques.
Quarante ans après, l’aventure continue et les cadres de cette association reconnue d’utilité publique en 1996, continuent à accompagner des enfants atteints de différents handicaps. Mieux encore, plusieurs centres ont été ouverts depuis : centres sanitaire, social, éducatif et de formation professionnelle pour une meilleure intégration des enfants à besoins spécifiques. Ce sont quelque 576 enfants qui suivent leurs études et formation au sein de l’Association Hanane, au titre de l’année 2008/2009.
Parallèlement à la mise en place d’une unité d’intervention précoce et d’intégration professionnelle, le Centre éducatif permet à des enfants âgés de 4 à 16 ans, atteints d’handicaps physiques, sensoriels ou intellectuels toujours non admis dans le système éducatif marocain, d’être accueillis par une équipe enseignante dont l’objectif est de leur assurer une formation adaptée.
Bien plus, l’Association Hanane a mis en place, dans le cadre d’une coopération avec la Fondation espagnole Codespa, un système de formation professionnelle permettant aux adolescents du Centre, dès l’âge de 16 ans, d’apprendre un métier. A cet effet, l’Association se positionne comme un tremplin pour les jeunes handicapés dans la société. D’ailleurs, comme le répètent si justement les responsables de l’Association, nombre de leurs anciens élèves, devenus des licenciés, exercent actuellement un métier.
Cet anniversaire donne l’occasion aux responsables de l’Association de souligner une lourde vérité : la prise en charge du handicap au Maroc est encore défectueuse. Force est de constater que, pour certains milieux, le handicap est trop souvent vécu comme une tare voire une honte et l’enfant est, très tôt, mis au ban de la société.
Car si les associations au niveau national qui accueillent les enfants à besoins spécifiques, apportent un appui psychologique et matériel aux familles, permettent aux jeunes d’acquérir un métier, notre société souvent stéréotypée ne leur offre guère de chance d’intégrer le monde du travail.