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Il est donc fort probable que le bras de fer entre le ministre Ghallab et les syndicats du secteur des transports au sujet du code de la route qui a déjà fait l’objet d’amendements qui n’étaient pas pour satisfaire les professionnels du secteur à la première chambre du parlement, ferait relâche pour faire éventuellement place à un climat moins tendu. Les deux parties réclament le dialogue et la concertation sans pour autant faire des efforts pour se réunir autour de la table de négociations en vue de trouver les solutions adéquates à une crise qui ne fait que perdurer. Et c’est la commission idoine de la Chambre des conseillers qui devait examiner le très contesté code de la route cher à Ghallab qui a pris la sage décision de reporter l’examen dudit code sous la houlette de l’opposition appelant les deux protagonistes à plus de dialogue, de discussion et de concertation pour sortir de l’impasse. Mais il faut dire que c’est le citoyen qui est pris en otage par cette guéguerre entre le ministre du Transport et les professionnels du secteur. Presque partout à travers le royaume le transport interurbain ou entre les villes a été perturbé. La gare routière Oulad Ziane de Casablanca a été paralysée et les citoyens ont été acculés à prendre le train ou à opter pour le transport clandestin à des prix exorbitant à leurs risques et périls provenant des grévistes qui étaient des hors la loi dans certaines situations tentant de réussir une grève qui s’est fait ressentir partout sauf chez le ministre qui ne semblait pas dans toutes ses déclarations, préoccupé outre mesure par l’impact négatif de cette grève sur la bourse des citoyens dont le pouvoir d’achat était affecté par les dernières hausses décidées par le gouvernement au début de cette année.
Malgré les sonnettes d’alarme tirés ici et là, les deux parties semblent poursuivre leur bras de fer faisant fi de tout ce qui peut toucher le citoyen. A titre d’exemple, les producteurs et exportateurs des fruits et légumes ont, dans un communiqué alerté et le gouvernement et l’opinion publique sur la gravité de la situation qui ne fais que s’empirer en raison de l’impossibilité d’approvisionner quotidiennement le marché national. Les professionnels de ce secteur invitent les parties concernées à plus de sagesse et de raison pour dépasser la crise et trouver des solutions dans les plus brefs délais, sans quoi il faut s’attendre au pire. Jamais un code n’a causé autant de polémique mais surtout autant de dégâts et d’entêtement aux dépens de l’intérêt du citoyen. Et cette situation conflictuelle n’est pas faite pour s’apaiser au vu des positions des deux protagonistes.
Dans un autre volet, beaucoup de villes commencent à sentir la rareté des carburants dans les stations d’essence. Durant les derniers jours les camions citernes qui desservent ces stations ont été cloués dans les parkings des sociétés de carburants. Certaines stations sont à sec et certains gérants ont payé au prix fort une escorte policière pour faire parvenir leur dotation des dépôts de la société. Cela a créé au sein de ces mêmes établissements pétroliers des situations de clientélisme voire de corruption pour acquérir le carburant. Cette crise frappe de plein fouet plusieurs autres secteurs de l’économie nationale qui s’apprêtaient à faire face à la crise qui sévit déjà dans l’environnement économique mondial.
La sage et louable décision de reporter l’examen de ce code censé améliorer la vie du citoyen et le gel de la grève sont une occasion pour les deux parties de revoir leurs positions afin de sortir de l’impasse.