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Le projet dont l’enveloppe budgétaire change d’une brochure à l’autre, est subventionné selon le dossier de presse, par l’Union européenne avec 15 millions d’euros, l’Etat marocain avec une contribution de 5 millions d’euros et par la population à hauteur d’un million d’euros. Le projet de développement rural participatif dans le Moyen Atlas central a touché 12 communes rurales et a concerné 235.000 habitants en profitant, selon toujours les responsables, 100.000 habitants répartis en 15.000 ménages et 282 douars. Selon ces statistiques, il est incontestable que la réalité doit sensiblement changer, ce qui est totalement erroné. Il est certain que de petits projets en aviculture, apiculture, artisanat ou encore la construction de séguias et de pistes ont été réalisés. Cependant, on reste loin des objectifs escomptés, car ce sont de petits modèles éparpillés dans l’espace et qui n’auront pas un réel impact sur le développement de la région. Il faut dire que l’enveloppe financière attribuée à ces axes n’est pas allée directement aux intéressés. Le renforcement des capacités de gestion engloutit généralement 24% du montant total. Cela concerne vaguement l’assistance technique et les expertises, la formation du personnel des partenaires, l’audit et évaluation ou encore information et visibilité. D’autre part, ledit projet qui fait suite à celui d’Oued Srou financé par les Allemands et dont on connaît le triste sort, n’a pas pu créer les mécanismes d’un réel développement durable. La structure des petits projets mis en place reste fragile, ce qui les rend aléatoires. Le travail de huit années, l’argent et l’énergie dépensés ainsi que les objectifs escomptés ne sont pas palpables pour la population. Le développement durable ainsi que la protection des ressources naturelles sont loin d’être des objectifs atteints par le projet. Le directeur du développement forestier au Haut commissariat aux Eaux et Forêts va plus loin dans son analyse. Il pense que le projet a eu l’effet contraire : les paysans des zones concernées se seraient enrichis à travers ce programme et auraient acquis beaucoup plus de chèvres et de moutons, ce qui nuirait à l’environnement.