-
Covid-19: Un rapport d'élus américains soutient la thèse de la fuite d'un laboratoire
-
Accord Hamas-Fatah sur la formation d'un comité pour administrer Gaza après la guerre
-
Appels à la désescalade face à l'offensive rebelle en Syrie
-
Le régime syrien perd la ville d'Alep
-
L'Etat belge condamné pour le placement forcé d'enfants métis au Congo pendant la colonisation
Reçu par le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner au Quai d’Orsay, M. Mitchell s’est également entretenu avec Jean-David Levitte, le conseiller diplomatique du président Nicolas Sarkozy avant de s’envoler pour Bruxelles où il rencontrera mardi les partenaires européens du Quartette (Etats-Unis, Russie, UE et ONU).
A cette réunion, il doit retrouver, outre Bernard Kouchner, la haut représentante de l’UE pour les affaires étrangères Catherine Ashton, l’émissaire du Quartette Tony Blair et le ministre norvégien des Affaires étrangères Jonas Gahr Store.
M. Kouchner s’est réjoui de cette intensification des efforts destinés à ramener Israéliens et Palestiniens à la table des discussions. “Nous continuons (...) nous nous obstinons”, a-t-il résumé, offrant à l’initiative américaine “le soutien de la France et la coopération de la France et de l’Union européenne”.
“Nous travaillons avec toutes les parties pour reprendre les négociations dès que possible”, a pour sa part commenté M. Mitchell. “Aucun pays, aucune personne ne peut atteindre cet objectif seul. Il faudra une action et un partenariat combinés et concertés pour y parvenir”, a expliqué l’émissaire américain, remerciant pour leur “assistance inestimable” les autorités françaises, à commencer par MM. Sarkozy et Kouchner.
A New York, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a évoqué des “très sérieuses consultations” pour tenter de relancer le processus de paix. “Je sais qu’il y a des conditions et qu’il y a des difficultés politiques pour que les parties viennent à la table des négociations en ce moment”, a-t-il reconnu, les exhortant pourtant à le faire, et jugeant “souhaitable” que ces parties “restent dans le processus de négociations plutôt qu’en dehors”.
Selon M. Mitchell, qui doit se rendre prochainement à Jérusalem et Ramallah, tout accord de paix devra inclure un volet israélo-palestinien, mais aussi un volet israélo-syrien et un volet israélo-libanais. Il devra de fait prévoir “une normalisation complète des relations en Israël et les Etats arabes”.
“La question centrale reste la résolution du conflit israélo-palestinien sur la base de deux Etats”, a-t-il toutefois rappelé, réaffirmant que les Palestiniens “devraient avoir” leur Etat.
Pour Washington, la relance du processus de paix dans l’impasse depuis décembre 2008 ne pourra se faire qu’en traitant prioritairement les deux dossiers les plus sensibles: la question des frontières et le statut de Jérusalem.
George Mitchell, dont la tournée a été précédée à Washington et en Europe par une série de rencontres, notamment entre la secrétaire d’Etat Hillary Clinton et ses homologues égyptien et jordanien, entend évoquer ces deux questions, mais dans le cadre de l’initiative américaine. Les Etats-Unis voient en effet d’un assez mauvais oeil la proposition française de conférence internationale, faite en novembre par M. Sarkozy.