Procès contre Chabat, El Faraa et consorts : Le personnel de la MGPAP réclame justice


Larbi Bouhamida
Mardi 26 Mai 2009

Une soixantaine d’employés de la Mutuelle générale du personnel des administrations publiques (MGPAP) intentent un procès à Hamid Chabat, Mohamed El Faraa, Bouchaib Alami, Samira Lachheb et Lotfi Koraich. Dans leur plainte déposée auprès du tribunal  de première instance de Rabat, ils les poursuivent pour injures et diffamation, coups et blessures, outrage à fonctionnaire dans  l’exercice de ses fonctions et atteinte à la liberté de travail au sein d’un établissement public. Ils les accusent également d’entrave à l’action du gouvernement, attaque d’employés, destruction de matériel de la MGPAP et  occupation des lieux.
A rappeler que le 6 avril dernier, Hamid Chabate et Mohamed El Faraa avaient occupé de manière illégale et de force, pendant plus de deux heures, le nouveau siège de la Mutuelle générale.
El Faraa avait continué à occuper illégalement le nouveau siège dans l’après-midi, et ce à partir de 15h.
Lors de sa descente au siège de la MGPAP, Hamid Chabat qui s’était déplacé depuis la ville de Fès, indique la plainte, s’est fait aider dans son action qui visait d’impliquer des employés pour entraver la bonne marche dans l’établissement, par certains membres du Conseil administratif destitué, notamment Mohamed El Faraa l’ex-président, par leur action préméditée d’occuper la MGPAP. Ils avaient  mobilisé également certains employés  des cabinets dentaires du complexe de santé et social Moulay Abdellah. Ces derniers ne pouvaient refuser sous la menace de leur responsable direct, Lotfi Koraichi qui, à son tour, avait reçu des ordres de Mohamed El Faraa, indique la plainte déposée par les fonctionnaires.
Toujours selon la même plainte,  l’intervention de Said Al Bouzekraoui, représentant des cadres de la MGPAP, qui intervenait au moment des faits pour  amener les employés à reprendre le travail et  rétablir l’ordre, n’était pas du goût de Lotfi Koraichi. Voyant son plan échouer,  il avait  insulté  Bouzekraoui au vu et au su de tout le personnel et des adhérents.
Outre la dilapidation des deniers publics, le Comité de coordination avait souligné à maintes reprises des irrégularités administratives et juridiques au niveau de la gestion de la Mutuelle. Il s’agit notamment de l’infraction du Dahir du 12 novembre 1963 et de plusieurs dispositions de l’article 44 de l’Assurance maladie obligatoire. L’article 44 interdit, en effet, aux mutuelles de créer des cabinets dentaires et de  se consacrer à la gestion déléguée.





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