La protection de l'environnement et le développement durable constituent une "culture qui doit être largement diffusée et pas uniquement une matière à enseigner dans le cadre du cursus scolaire", a souligné, récemment à Rabat, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, chargée de l'Environnement, Hakima El Haite.
Mme El Haite, qui présentait la loi-cadre portant Charte nationale de l'environnement et du développement durable lors d'une conférence de presse, a mis l'accent sur la nécessité de divulguer la culture environnementale auprès des élèves et des citoyens.
Elle a précisé, dans ce cadre, que son département "collabore avec le ministère de l'Education nationale pour créer des clubs de l'environnement dans les écoles", ajoutant qu'un budget important a été alloué aux associations pour participer à l'éducation et la sensibilisation environnementale.
La loi-cadre, publiée le 20 mars dernier au Bulletin officiel, stipule que "les systèmes d'éducation et d'enseignement, les programmes de formation et de formation professionnelle sont adaptés dans le but d'y introduire les principes et les orientations (énoncés dans la loi) et notamment d'y créer des spécialités en matière d'environnement et de développement durable".
Conformément à cette loi, qui tire sa force juridique de la nouvelle Constitution, particulièrement l'article 31 qui instaure le droit notamment à un environnement sain et au développement durable, "la culture de la protection de l'environnement et du développement durable doit être une partie intégrante des cursus de savoir, de savoir-faire et de savoir-être dispensés dans le cadre desdits systèmes et programmes".
En vertu de ce texte, "l'Etat, les collectivités territoriales, les établissements publics et les entreprises d'Etat, les entreprises privées doivent encourager la mise en place de programmes de recherche/développement au service du développement durable et de l'économie verte. Ces programmes sont orientés, notamment vers l'innovation scientifique dans les domaines des technologies de production propre, de découvertes, d'instruments ou de procédés pratiques et efficaces favorables à la préservation de l'environnement et à l'économie des ressources et de création d'emplois nouveaux répondant aux besoins des métiers de l'environnement et du développement durable".
A cet égard, la ministre a fait état d'un partenariat entre son département, le ministère de l'Education nationale et l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, les sciences et la culture (Unesco) pour élaborer un "guide d'analyse psychopédagogique" qui sera utile dans l'éducation environnementale des élèves.
Selon une étude réalisée par le ministère chargé de l'Environnement, le coût de dégradation de l'environnement au Maroc pour l'année 2000 a été estimé à 3,7% du produit intérieur brut (PIB), soit 13 milliards de dirhams par an