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L'étude Epipage, parue dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), a suivi les grands prématurés nés dans neuf régions françaises en 1997. Sont considérés comme grands prématurés les enfants nés avant 33 semaines d'aménorrhée, c'est-à-dire à peu près sept mois de grossesse. Les quelque 1.800 enfants de l'échantillon ont subi un bilan de santé à cinq ans et leurs parents ont répondu à des questions sur leur scolarisation à huit ans. A cinq ans, "40% des grands prématurés présentaient un trouble moteur (...) ou un retard intellectuel (...) ou une déficience sensorielle, contre 12% à terme", écrit Pierre-Yves Ancel, chercheur à l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale). A cet âge, 9% des enfants nés grands prématurés présentaient une "paralysie cérébrale". Parmi eux, certains enfants étaient dans l'incapacité de marcher, d'autres se déplaçaient avec une aide technique et d'autres encore éprouvaient des difficultés mais parvenaient à se déplacer sans aide. Toujours dans l'échantillon étudié, 1% des enfants avaient une acuité visuelle inférieure à 3/10 aux deux yeux et 0,5% souffraient de déficiences auditives sévères.
Le score des PMC (processus mentaux composites), équivalent au quotient intellectuel actuel, a une moyenne de 100 au sein de la population générale. Lorsqu'il est inférieur à 70, on parle de "déficience cognitive". C'est le cas pour 12% des grands prématurés, contre seulement 3% pour les enfants nés à terme.
D'après l'étude Epipage, "les troubles du comportement étaient deux fois plus fréquents chez les grands prématurés que chez les enfants nés à terme": 18% des premiers étaient hyperactifs contre 9% des seconds; 21% des premiers présentaient des troubles émotionnels contre 9% des seconds. A l'âge de huit ans, 95% des grands prématurés étaient scolarisés en classe ordinaire et 5% en classe spécialisée ou en institution, contre respectivement 99% et 1% des enfants nés à terme. Parmi les écoliers en classe ordinaire, 18% des grands prématurés avaient redoublé au moins une fois, contre 5% des enfants nés à terme.