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Les grandes lignes de ce chantier, ont été rendues publiques hier par le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Taoufiq. Il s’agit, selon lui, d’adapter les discours des imams aux changements que connaît la société marocaine ainsi qu’aux attentes et aux aspirations des Marocains.
Une adaptation d’autant plus nécessaire que 82% des 45.000 imams et prêcheurs qui pratiquent actuellement, n’ont aucun niveau scolaire. Leur formation se limite à ce qu’ils ont appris sur le tas. Afin donc de remédier à ces insuffisances, le Conseil scientifique des Oulémas, en collaboration avec le ministère, a mis en place un programme de mise à niveau qui touchera l’ensemble des imams et prêcheurs.
Ce programme qui s’érige plus en programme de communication que d’éducation, sera mis en œuvre par quelque 1500 Oulémas. A raison de deux séances par mois, ces derniers dispenseront leurs cours dans les mosquées à travers tout le Maroc avec la participation d’une quarantaine d’imams par séance. Doté d’une enveloppe budgétaire de 200 millions de DH, ce projet ne sera nullement limité dans le temps.
Les sessions de formation occasionnelles ayant démontré leur limite, n’ont profité en réalité qu’à 15% des Imams. La mise en œuvre de ce programme se fera avec la participation des 70 conseils scientifiques locaux dont dispose le Maroc. Ahmed Taoufiq, qui a donné hier un point de presse à l’occasion du lancement de ce programme, a précisé que la présence des imams durant les deux premiers samedis du mois est obligatoire. D’ailleurs, les frais de déplacement et de restauration qui seront versés aux participants resteront tributaires de la présence lors de ces réunions de formation continue. Les encadrants bénéficieront également d’une indemnité forfaitaire en contrepartie de leur prestation.
Quant au contenu de ces formations, c’est le conseil scientifique des Oulémas qui se chargera de l’élaborer. Dans ce cadre, le secrétaire général du conseil scientifique des Oulémas, M.Benyessif, a indiqué que quatre axes seront pris en considération dont les fondements de l’Etat, à savoir la sounna, le rite malékite, le soufisme et la doctrine d’Al Achaâria. Ces sessions de formation se pencheront également sur le rôle de la mosquée et le message que les prêcheurs doivent véhiculer en vue d’un meilleur encadrement des citoyens. M.Taoufiq a indiqué par ailleurs que le ministère veille parallèlement à ce projet, à la mise à niveau sociale des imams, ajoutant, que le ministère alloue une enveloppe annuelle de 400 millions de DH, à laquelle viennent s’ajouter quelque 90 millions de DH au titre des Habous.
Une augmentation du budget qui a permis d’augmenter les salaires des imams dont les moins payés à l’avenir au moins 900 DH par mois. Un montant dérisoire certes, mais qui reste bien supérieur à ce qu’ils touchaient précédemment. Ils bénéficient également d’une couverture médicale globale gratuite. Il a souligné en dernier lieu qu’au moins 50% des recettes des Habous devraient bénéficier à l’avenir aux Imams et mosquées dans chaque commune.