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“Le changement climatique constitue une menace majeure pour la paix et la sécurité en Afrique, exacerbant les crises environnementales, économiques et sociales”, a relevé M. Arrouchi qui s’exprimait en tant que président du CPS de l’UA pour le mois de mars.
L’Afrique, bien que peu responsable des émissions mondiales, subit des effets dévastateurs, avec une hausse des températures de +1,4°C depuis 1901, des sécheresses record et des inondations affectant des millions de personnes, a indiqué le diplomate, notant que la raréfaction des ressources naturelles alimente les conflits, notamment au Sahel et en Afrique de l’Ouest, où 70% des affrontements sont liés à l’accès à l’eau et aux terres agricoles.
La désertification et la montée du niveau de la mer poussent des millions de personnes à la migration, augmentant l’instabilité et le recrutement par des groupes armés, a-t-il poursuivi, soulignant que face à ces défis, plusieurs stratégies sont nécessaires.
M. Arrouchi a, à cet égard, appelé à renforcer la résilience et l’adaptation climatique en développant des infrastructures adaptées, en promouvant l’agriculture durable et en améliorant la gestion de l’eau et en intégrant le climat dans les politiques de sécurité en anticipant les crises climatiques et en formant les forces de sécurité aux enjeux environnementaux.
Il a aussi appelé à renforcer la coopération régionale et internationale pour gérer les ressources transfrontalières et mobiliser des financements adaptés et à favoriser un développement économique durable en investissant dans les énergies renouvelables et en soutenant les populations vulnérables pour réduire les tensions socioéconomiques.
Le diplomate a en outre plaidé pour le soutien des initiatives africaines existantes, telles que la Grande Muraille Verte et l’Initiative Africaine pour l’Adaptation, pour renforcer les capacités locales, et l’encouragement d’une gouvernance inclusive en impliquant les communautés locales et les organisations de la société civile dans les politiques climatiques et sécuritaires.
Sans actions immédiates et coordonnées, les crises climatiques continueront d’aggraver l’insécurité sur le continent, a insisté M. Arrouchi, expliquant qu’une approche intégrée combinant adaptation, coopération et développement durable est essentielle pour préserver la stabilité en Afrique.