-
Covid-19: Un rapport d'élus américains soutient la thèse de la fuite d'un laboratoire
-
Accord Hamas-Fatah sur la formation d'un comité pour administrer Gaza après la guerre
-
Appels à la désescalade face à l'offensive rebelle en Syrie
-
Le régime syrien perd la ville d'Alep
-
L'Etat belge condamné pour le placement forcé d'enfants métis au Congo pendant la colonisation
La chaîne de télévision en langue anglaise Press TV a fait état de huit morts lors des heurts qui ont endeuillé la fête religieuse de l'Achoura, citant un bilan fourni par le Conseil suprême de la sécurité nationale.
Dans un premier temps, la police iranienne avait annoncé que cinq personnes avaient été tuées lors de ces émeutes qui ont embrasé les rues de la capitale et de plusieurs villes du pays, à Qom, Shiraz, Ispahan, Najafabad, Mashhad et Babol.
Ces violences, vivement dénoncées par les opposants au pouvoir, sont les plus meurtrières depuis les manifestations sanglantes consécutives à l'élection présidentielle du 12 juin qui avait vu la réélection de Mahmoud Ahmadinejad.
"Ce sont les plus violents affrontements que nous ayons vus depuis le mois de juin", a reconnu un diplomate occidental en poste à Téhéran.
Selon lui, ces nouvelles victimes risquent d'exacerber les tensions en Iran, entraînant de nouvelles vagues de protestation et une répression accrue de la part du pouvoir.
La tension demeurait grande lundi dans la capitale iranienne où les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des partisans de Mirhossein Moussavi, principal adversaire d'Ahmadinejad.
Les manifestants entendaient rendre hommage au neveu de Moussavi tué dimanche et présenté comme un martyr. "Un groupe de partisans de Moussavi s'est rassemblé devant l'hôpital Ibn-e Sina où se trouve le corps de son neveu. La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser", indique le site Norooz.
La télévision d'Etat a affirmé qu'Ali Habibi Moussavi Khamene avait été victime d'agresseurs inconnus et la police a annoncé que les "morts suspectes" faisaient l'objet d'enquêtes.
Un haut responsable de la police iranienne, cité par la télévision, a indiqué que les forces de sécurité n'ont pas fait usage d'armes, voulant sans doute signifier d'armes à feu.
Bien que soumises à une intense pression de la rue, les autorités iraniennes semblent conserver la haute main sur l'appareil de sécurité qui demeure fidèle au guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a précisé ce diplomate.
Quelque 300 manifestants, dont des membres de l'organisation des moudjahidines Khalq, groupe d'opposants en exil, ont été arrêtés lors de ces émeutes qui ont fait des dizaines de blessés parmi les membres des forces de l'ordre, précise la police.