Dans une interview accordée à la MAP, l'actrice et réalisatrice américaine Patricia Arquette, membre du jury de la 21ème édition du Festival international du film de Marrakech (29 novembre-7 décembre), souligne l'importance de ce rendez-vous cinématographique qui réunit des talents de divers horizons.
L'actrice américaine s'est dite aussi ravie de faire partie du jury de cette manifestation de haute facture qui met en lumière des films des quatre coins du monde, en particulier ceux des cinéastes émergents.
Actrice de renom et fervente défenseuse des droits des femmes, Mme Arquette a joué dans des films hautement salués par la critique tels que "The Indian Runner" (1991) de Sean Penn, "True Romance" (1993) de Tony Scott, "Ed Wood" (1994) de Tim Burton, "Lost Highway" (1997) de David Lynch et "A tombeau ouvert" (1999) de Martin Scorsese. Sa prestation émouvante dans "Boyhood" (2014) de Richard Linklater lui a valu l’Oscar et le Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle. Elle a également remporté des Golden Globes pour ses rôles dans les séries "The Act" (2019) et "Escape at Dannemora" (2018).
Qu'est-ce qui vous a motivé à rejoindre le jury du Festival international du film de Marrakech cette année ?
En fait, c'est mon amie l'actrice italienne Valeria Golino qui m'a proposé l'idée et j'étais partante dès le début, parce que c'est une opportunité très intéressante de faire partie du jury d'un événement culturel aussi important qui met en lumière des films du monde entier, en particulier ceux des cinéastes émergents.
Je suis aussi attirée par le pays. Je me rendais au Maroc lorsque j'étais encore petite et j'y étais l'année dernière en tant que touriste. Je suis amoureuse de ce pays et de son peuple.
Le Festival international du film de Marrakech est un lieu où se rencontrent des voix diversifiées et j'ai toujours été intéressée par la promotion de nouvelles perspectives et de nouveaux talents. J'aime aussi l'idée de contribuer à cette célébration du cinéma tout en soutenant des artistes qui racontent des histoires authentiques.
En tant que membre du jury, quels critères sont les plus importants pour vous lorsqu'il s'agit de choisir un film primé ?
Pour juger un film, je dois tout d'abord sentir ou être touchée par quelque chose. Un bon film, c'est celui qui éveille ton esprit et te fait poser des questions.
Pour moi, un film doit non seulement être techniquement bien réalisé, mais aussi véhiculer un message fort et authentique. Personnellement, j'apprécie les films qui repoussent les limites de la narration, qui touchent le spectateur émotionnellement et qui ont le pouvoir de provoquer la réflexion. L'originalité, la profondeur des personnages et l'impact culturel sont également des critères que je considère essentiels lorsqu'il s'agit de récompenser un film.
Parmi les rôles que vous avez incarnés, y en a-t-il un qui vous a particulièrement marquée ou qui a changé votre perception du métier d'actrice ?
Le rôle dans "Boyhood" m'a profondément marquée, non seulement en raison de la manière dont il a été filmé sur une période de 12 ans, mais aussi pour la façon dont il a exploré la vie humaine de manière réaliste. Cela m'a fait réaliser que l'impact d'un personnage peut évoluer au fil du temps et que l'essence même de l'art est de capturer l'expérience humaine dans toute sa complexité. Ce projet m'a permis de voir le métier d'actrice sous un angle plus profond et plus introspectif.
Quel rôle le cinéma doit-il jouer dans la société moderne, selon vous, et comment un festival comme celui de Marrakech contribue-t-il à cette mission ?
Le cinéma a toujours eu un pouvoir incroyable de changer les perceptions et de nous connecter les uns aux autres. Dans la société moderne, il doit continuer à être un outil de dialogue, de réflexion et de transformation. Les films ont la capacité d'éveiller les consciences, de remettre en question les normes sociales et d’inspirer des changements positifs. Le Festival de Marrakech joue un rôle crucial en offrant une plateforme aux cinéastes du monde entier, notamment ceux issus de régions sous-représentées, permettant ainsi une diversité de voix qui enrichit le paysage cinématographique mondial.
Propos recueillis par Bassma Rayadi (MAP)
L'actrice américaine s'est dite aussi ravie de faire partie du jury de cette manifestation de haute facture qui met en lumière des films des quatre coins du monde, en particulier ceux des cinéastes émergents.
Actrice de renom et fervente défenseuse des droits des femmes, Mme Arquette a joué dans des films hautement salués par la critique tels que "The Indian Runner" (1991) de Sean Penn, "True Romance" (1993) de Tony Scott, "Ed Wood" (1994) de Tim Burton, "Lost Highway" (1997) de David Lynch et "A tombeau ouvert" (1999) de Martin Scorsese. Sa prestation émouvante dans "Boyhood" (2014) de Richard Linklater lui a valu l’Oscar et le Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle. Elle a également remporté des Golden Globes pour ses rôles dans les séries "The Act" (2019) et "Escape at Dannemora" (2018).
Qu'est-ce qui vous a motivé à rejoindre le jury du Festival international du film de Marrakech cette année ?
En fait, c'est mon amie l'actrice italienne Valeria Golino qui m'a proposé l'idée et j'étais partante dès le début, parce que c'est une opportunité très intéressante de faire partie du jury d'un événement culturel aussi important qui met en lumière des films du monde entier, en particulier ceux des cinéastes émergents.
Je suis aussi attirée par le pays. Je me rendais au Maroc lorsque j'étais encore petite et j'y étais l'année dernière en tant que touriste. Je suis amoureuse de ce pays et de son peuple.
Le Festival international du film de Marrakech est un lieu où se rencontrent des voix diversifiées et j'ai toujours été intéressée par la promotion de nouvelles perspectives et de nouveaux talents. J'aime aussi l'idée de contribuer à cette célébration du cinéma tout en soutenant des artistes qui racontent des histoires authentiques.
En tant que membre du jury, quels critères sont les plus importants pour vous lorsqu'il s'agit de choisir un film primé ?
Pour juger un film, je dois tout d'abord sentir ou être touchée par quelque chose. Un bon film, c'est celui qui éveille ton esprit et te fait poser des questions.
Pour moi, un film doit non seulement être techniquement bien réalisé, mais aussi véhiculer un message fort et authentique. Personnellement, j'apprécie les films qui repoussent les limites de la narration, qui touchent le spectateur émotionnellement et qui ont le pouvoir de provoquer la réflexion. L'originalité, la profondeur des personnages et l'impact culturel sont également des critères que je considère essentiels lorsqu'il s'agit de récompenser un film.
Parmi les rôles que vous avez incarnés, y en a-t-il un qui vous a particulièrement marquée ou qui a changé votre perception du métier d'actrice ?
Le rôle dans "Boyhood" m'a profondément marquée, non seulement en raison de la manière dont il a été filmé sur une période de 12 ans, mais aussi pour la façon dont il a exploré la vie humaine de manière réaliste. Cela m'a fait réaliser que l'impact d'un personnage peut évoluer au fil du temps et que l'essence même de l'art est de capturer l'expérience humaine dans toute sa complexité. Ce projet m'a permis de voir le métier d'actrice sous un angle plus profond et plus introspectif.
Quel rôle le cinéma doit-il jouer dans la société moderne, selon vous, et comment un festival comme celui de Marrakech contribue-t-il à cette mission ?
Le cinéma a toujours eu un pouvoir incroyable de changer les perceptions et de nous connecter les uns aux autres. Dans la société moderne, il doit continuer à être un outil de dialogue, de réflexion et de transformation. Les films ont la capacité d'éveiller les consciences, de remettre en question les normes sociales et d’inspirer des changements positifs. Le Festival de Marrakech joue un rôle crucial en offrant une plateforme aux cinéastes du monde entier, notamment ceux issus de régions sous-représentées, permettant ainsi une diversité de voix qui enrichit le paysage cinématographique mondial.
Propos recueillis par Bassma Rayadi (MAP)