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L'Opep espérait créer la surprise en réduisant son offre au-delà des attentes exprimées les jours précédents par les Etats membres comme par les analystes. La baisse de la production décidée à Oran lors d'une réunion extraordinaire du cartel est historique. Elle se monte à deux millions deux cent mille barils par jour à partir du premier janvier. Mais, contre toute attente, c'est le marché qui a créé l'événement en plongeant toujours plus dans les profondeurs. Première hypothèse : les efforts des pays producteurs pour redresser la barre n'ont pas convaincu. D'abord, parce que les Etats membres de l'organisation n'ont que partiellement appliqué les deux baisses précédentes. Ensuite, parce qu'ils ont échoué à rallier la Russie et l'Azerbaïdjan dans leur tentative de stabilisation du marché. Ces deux pays ont bien déclaré à Oran qu'ils consentiraient une baisse substantielle de leur production, de l'ordre de 300 000 barils par jour pour chacun d'entre eux, mais ils n'ont pris aucun engagement formel.
Et surtout cette solidarité affichée masque une autre réalité : la baisse inexorable de leur production. Ces deux pays souffrent par ailleurs comme les membres du cartel de l'évaporation de la demande, les exportations russes ont chuté de 500 000 barils par jour depuis octobre, celles de l'Azerbaïdjan de 200 000 barils par jour depuis décembre. La crédibilité des pays producteurs, et en particulier de l'Opep, est aujourd'hui mise à rude épreuve.
Deuxième hypothèse avancée pour expliquer l'indifférence du marché à la réunion de Oran : L'Opep a raté sa cible. En annonçant la baisse record de sa production, elle a fixé publiquement un cap, un retour à des prix compris entre 70 et 80 dollars le baril. Comme si le cartel semblait ignorer que dans le climat de récession qui prévaut, les prix élevés ne font qu'accélérer la fonte de la demande, et cela quel que soit l'état de l'offre.
Et surtout cette solidarité affichée masque une autre réalité : la baisse inexorable de leur production. Ces deux pays souffrent par ailleurs comme les membres du cartel de l'évaporation de la demande, les exportations russes ont chuté de 500 000 barils par jour depuis octobre, celles de l'Azerbaïdjan de 200 000 barils par jour depuis décembre. La crédibilité des pays producteurs, et en particulier de l'Opep, est aujourd'hui mise à rude épreuve.
Deuxième hypothèse avancée pour expliquer l'indifférence du marché à la réunion de Oran : L'Opep a raté sa cible. En annonçant la baisse record de sa production, elle a fixé publiquement un cap, un retour à des prix compris entre 70 et 80 dollars le baril. Comme si le cartel semblait ignorer que dans le climat de récession qui prévaut, les prix élevés ne font qu'accélérer la fonte de la demande, et cela quel que soit l'état de l'offre.