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Les déclarations recueillies auprès de l’Exécutif espagnol, qui assure actuellement la présidence de l’UE, ou plus encore auprès du gouvernement français, pour ne citer que ces derniers, soulignent le caractère privilégié de ce sommet, le premier en son genre depuis la signature en octobre 2008 de l’accord octroyant au Maroc un statut avancé auprès de l’UE. « Ce premier sommet constitue la culmination du processus de rapprochement entre le Maroc et l’UE, basé sur les réformes engagées par le Maroc en vue de la modernisation et de l’ouverture du pays », affirment des sources de l’exécutif espagnol, lequel veut faire du rapprochement euro-marocain le cheval de bataille de son mandat à la tête de l’UE. Ces déclarations ont, naturellement, fait grincer des dents les ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume, lesquels ont récemment multiplié les appels dans le vain espoir de gêner ce premier sommet.
Mais c’était ignorer la détermination de l’UE, la forte symbolique et les enjeux majeurs de ce sommet-événement, qui n’est logiquement que la reconnaissance des efforts énormes entrepris par le Royaume sur la voie de sa démocratisation et de son action soutenue pour une bonne gouvernance socio-économique. « L’octroi d’un statut avancé au Maroc n’est pas tant un cadeau que la récompense de l’option démocratique sur laquelle s’est engagé le Maroc, traduite par une ouverture politique effective, un renforcement notable de sa libéralisation économique, un épanouissement réel de sa société civile, bref, autant de chantiers qui font aujourd’hui du Maroc un modèle non seulement au Maghreb, ou plus généralement en Afrique, mais à l’échelle de toute la région MENA (Afrique du Nord-Moyen-Orient).
Ce sont ces acquis que l’UE veut, aujourd’hui plus que jamais, accompagner et renforcer, consciente qu’elle est du rôle stratégique que le Maroc joue dans la stabilité de la région Sud de la Méditerranée. Les défis communs entre le Maghreb et l’UE figurent, d’ailleurs, au menu de ce premier sommet : migration, terrorisme, lutte contre le trafic des stupéfiants … Au-delà de cette thématique, la question sera de réfléchir sur les moyens d’approfondir les réformes engagées par le Maroc en matière de démocratie, de bonne gouvernance économique, de modernisation et de cohésion sociale.
Les attentes marocaines sont aussi nombreuses que significatives : approfondissement des relations politiques, intégration plus forte du Maroc au marché intérieur européen, coopération sectorielle dans de nombreux domaines … Sur le point des échanges commerciaux, on apprend auprès de sources gouvernementales qu’il sera question d’élaborer une approche encore plus avancée de l’accord de libre-échange entre le Maroc et l’UE. Vaste programme …
L’intérêt de ce sommet tant attendu se traduit par la participation, de part et d’autre, d’un panel de personnalités de haut niveau. Côté européen, prendront part à ce premier sommet le président de l’exécutif espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, le président de la Commission européenne, José Manuel Durao Barroso, le commissaire du Commerce, Karen de Gucht, et le commissaire de la politique de voisinage, Stefan Ful. Côté marocain, et au-delà d’un imposant aéropage d’hommes et de femmes d’affaires, une importante délégation ministérielle sera conduite par le Premier ministre Abbas El Fassi lors de ce premier sommet.