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Cette session de formation et de sensibilisation sur la thématique du tourisme responsable à destination des porteurs de projets écotouristiques dans le Parc national d'Ifrane et plus largement sur la région du Moyen Atlas marocain soutenue par la province d'Ifrane, le Conseil provincial d'Ifrane, la DREF du Moyen Atlas, la Direction provinciale des Eaux et Forêts et par la Direction du Parc national d'Ifrane sera animée par les étudiants en 2ème année BTS en gestion et protection de la nature (spécialité "animation nature") et se déroulera sous forme de cinq ateliers d'animation qui répondent aux besoins et aux réalités endogènes de la région cible, à savoir la forêt, la biodiversité faunistique et floristique y compris les plantes aromatiques et médicinales, le pastoralisme et l'eau et les zones humides.
La finalité étant d'initier les bénéficiaires aux techniques d'animation et de valorisation des patrimoines naturel et culturel d'une région. Autrement dit, permettre aux acteurs et écoguides locaux de s'inspirer des exemples présentés dans les ateliers, pour les transposer aux potentialités locales et également pour qu'ils adaptent leurs propres messages et leurs prestations à la clientèle particulière et exigeante car sensibilisée aux problématiques environnementales, que sont les adeptes de l'écotourisme et du tourisme responsable ou solidaire en général.
Aussi, les organisateurs ont prévu une communication d'ordre plus générale pour informer sur la définition et les enjeux de la niche "Ecotourisme et tourisme responsable..." en tant que levier de développement local et durable.
Ceci dit, il y a lieu de signaler qu'actuellement au Maroc deux réalités coexistent: d'un côté une biodiversité d'une extrême richesse menacée de dégradation et d'un autre côté, des zones rurales et de montagne qui souffrent le martyre par manque d'une réelle autonomie et qui sont à la merci d'une simple économie agricole vivrière pas toujours fiable en l'absence d'une politique de développement intégré dans ces régions.
En conciliant ces deux réalités, un nouveau créneau de développement vient de voir le jour ces derniers temps, à savoir: L'écotourisme. En effet, ce créneau encore très embryonnaire au Maroc représente un réel intérêt tant au niveau national que régional et international et permet de créer un certain équilibre économique dans nos zones rurales et de montagne vu que les bénéfices générés par l'économie et le tourisme de nos jours profitent plus aux centres urbains que ruraux d'autant plus que l'écotourisme est un ultime rempart pour la protection de l'écosystème marocain de plus en plus fragilisé.
Largement sous-exploité au Maroc, l'écotourisme a tout pour séduire selon les connaisseurs du domaine. En effet, c'est un moyen d'aider les populations locales à défendre leurs identités culturelles et mieux se faire connaître, et à maximiser les retombées économiques, sociales, culturelles et écologiques positives.
En effet, cette forme de tourisme alternatif constitue un solide facteur de stabilité à moyen et long termes. L'écotouriste quant à lui est conscient du rôle positif qu'il joue dans le territoire local; il est plus proche de l'habitant et comprend mieux ses modes de pensée et de vie; c'est ce que l'on appelle le « tourisme intelligent, responsable et solidaire». Les ONG prônant ce genre de tourisme, et les initiatives locales sont certes nombreuses, mais ne sont pas bien mises en valeur et donc peu visibles.
Selon une étude réalisée par le PNUD en 2003, l'écotourisme reste encore à l'état embryonnaire, même si la demande est forte (de la part des Marocains et des touristes étrangers) et que le pays a beaucoup à offrir, tout cela résulte d'un manque de coordination tant au niveau national qu'international.
Selon les spécialistes, un énorme décalage subsiste entre l'offre et la demande. En effet, l'offre est incontestablement existante et fort séduisante, mais elle souffre d'une énorme désorganisation. Pour faire face à ce décalage, il est nécessaire de restructurer l'offre afin qu'elle réponde à la demande qui se fait de plus en plus insistante, ce qui implique un partenariat entre les acteurs locaux et l'Etat.
Malheureusement, la politique touristique de l’Etat ne se focalise que sur le balnéaire et le tourisme. Selon les spécialistes, la réponse c'est que la logique du solidaire et du développement durable échappe à la logique du « capital »; il est donc difficile de réaliser une politique touristique orientée vers cette activité qu'est le tourisme responsable et solidaire.
Il est donc impératif que les personnes impliquées aient un sens du « militantisme » et du développement durable, quitte à sacrifier quelques moyens susceptibles de faire « gagner » plus. Les solutions les plus envisageables selon notre source d'information, ce serait de rendre d'abord les zones rurales et de montagne plus accessibles, en aménageant des structures et des lieux d'hébergement ruraux adaptés vu que les formules hôtelières classiques ne peuvent être transposées dans ce contexte, ou mieux encore, penser à développer l'hébergement chez l'habitant, et encourager l'autogestion par les habitants ou les associations villageoises locales, qui seront les seules à pouvoir assurer une mise à niveau sociale qui devrait être intégrée dans une démarche de développement durable propre à la région.
L'amorce d'un réel développement durable dans les zones rurales et de montagne reste non seulement tributaire de la bonne volonté des pouvoirs publics, mais aussi des populations locales. Des actions de planification pour le développement de l'écotourisme doivent être engagées dans ce sens, en partenariat avec des ONG, les autorités locales ainsi que les populations locales.