Noureddine Laâzize : Je suis convaincu que l’Algérie est derrière toutes les horreurs que nous subissons

Natif de Laâyoune, Noureddine Laâzize est un expert sportif et un acteur associatif. Il a fondé, en 2006,
l’Association d’amitié hispano-marocaine. Cette association a des filières aux Canaries, en Belgique, en Hollande
et en Mauritanie.
En plus de la défense des ressortissants
des deux pays, l’AHM défend l’intégrité
territoriale du Maroc. Noureddine Laâzize
est actuellement à Laâyoune dans le cadre des activités du Club sportif ARAH.
Il a assisté aux
différentes réunions
tenues dans le cadre de la mobilisation de la société civile contre
les manifestations
séparatistes dans
les provinces du Sud.
Entretien.

Libé : Que pensez-vous de la situation dans les provinces du Sud?

Noureddine Laâzize : Vous savez que les généraux algériens sont en train de préparer la succession de Bouteflika. Pour ce faire, ils sont à la recherche de la mauviette qui leur sera soumise et portera ce titre. Aussi, pour détourner l’attention du peuple algérien, ils sont prêts à tout et le Sahara reste leur champ de prédilection.

Comment justifiez-vous ce que vous venez de dire ?

J’étais à Tunis, dans le cadre du Forum social et j’ai constaté que les services de renseignements algériens se comportaient en ennemis jurés du peuple et de l’Etat marocain. Ce sont eux qui étaient derrière l’agression des journalistes marocains. J’étais avec les journalistes et nous avions tous subi la même agression pour la seule raison que nous étions marocains. C’est pourquoi je suis convaincu que toute tentative de déstabilisation dans notre pays vient de l’Algérie. L’argent qui est distribué aux adolescents et aux moins jeunes pour les inciter à la violence, provient de ce pays.

Comment, selon vous, peut-on mettre fin à ces manifestations qui conduisent souvent à des affrontements sanglants ?

Je suis sûr que la sagesse des Marocains finira par l’emporter. Mais je suis convaincu que ces manifestations sont, avant tout, d’ordre social. Les jeunes que l’argent algérien mobilise, ne demandent qu’à travailler et vivre dans la quiétude. Le gouvernement doit encourager la création d’emploi. Le projet de la régionalisation avancée et de l’autonomie interne tarde à prendre forme. Son application sera le début d’une solution à la crise sociale qui secoue la région et celle du problème du Sahara qui constitue une entrave à la marche de ce Maghreb qu’attendent tous les peuples de la région.