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En effet, les chiffres sur l’insécurité routière sont nettement à la hausse et au bilan du nombre de tués, ce sont onze points et demi de plus que l’an passé. Les blessés graves ont quant à eux augmenté de près de treize points. Ce phénomène touche en premier lieu les usagers non protégés en milieu urbain à raison de 29,6%. Pour ce qui est des blessés légers, leur nombre est en augmentation d’environ deux points et touche 39,64% de cette même catégorie d’usagers.
Sur plus de 100.000 véhicules impliqués dans les accidents routiers au cours de l’année 2010, 60% sont des véhicules légers, dont quelque 6500 taxis. Le CNPAC montre du doigt le non-respect du Code de la route en avançant des chiffres comme l’infraction du panneau stop à 94%. Pour ce qui est du port de la ceinture, 28% des conducteurs en milieu urbain ne la bouclent pas. Le feu rouge n’est pas en reste et si les automobilistes et autres camionneurs ne sont recensés en tant que chauffards qu’à neuf points, les motocyclistes y excellent de 20 points de plus et dans une catégorie où plus du cinquième ne porte pas le casque de protection, d’où par ailleurs le lourd tribut que payent ces usagers ainsi que les piétons.
Aussi, dans les tablettes des responsables du transport, en accompagnement du PSIU 2011-2013 (Plan stratégique intégré d’urgence), on prévoit un plan de communication ainsi qu’un appel d’offres sur la base du cahier des charges pour la sélection de projets associatifs. Déposé avant le 20 mai avec un programme de sensibilisation sur la sécurité routière, il devra en outre avoir pour objet en premier lieu, la sécurité des catégories les plus fragiles, à savoir le piéton et l’utilisateur des deux roues entre autres thèmes. L’Etat s’engagera alors à mettre l’ensemble des moyens afin de gérer toutes les activités permettant de mener à bien le projet le plus efficacement possible, le financer et l’encadrer.
Aziz Rebbah, sans doute inspiré par le fameux spot désormais désuet «changeons de comportement», en a interpellé la société civile à jouer un rôle afin justement de changer les mentalités. Mais à trop s’accrocher au thème qui revient tel un leitmotiv dans le discours de la plupart des responsables du transport : l’infrastructure routière, on finit par avoir tout faux. N’en déplaise à Rebbah, l’idée n’est ni reçue ni donc gobée. Le mauvais état des infrastructures routières au Maroc y est pour beaucoup dans les accidents mortels. Conjugué à l’incivilité de certains usagers de la route, et à la prévarication régnante sur les routes, qu’elles soient urbaines ou rurales, le phénomène n’en devient que plus tragique.
Combien de véhicules chaque année viennent s’ajouter au parc automobile sans que pour autant l’infrastructure suive ? Pire des villes comme Casablanca en voient leur réseau routier souffrir de par la disparition de grands axes, à cause de la réalisation de projets aux travaux qui n’en finissent pas. Cela étant, à parc auto, tout à fait inégal, et à réseau routier bien inférieur, le conducteur marocain a huit fois plus de chance de périr sur les routes ici-bled qu’en France.