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Le collectif entend ainsi montrer sa désapprobation à l’égard des dérives xénophobes qui s’amplifient ces derniers temps au « pays des Lumières ».
Le grand jour approche pour le collectif « LJSI » mais les polémiques, elles, ne faiblissent pas. En témoigne la controverse autour de la jeune étudiante Ilham Moussaïd, candidate voilée présente sur une liste électorale en vue des élections régionales. Haro également autour du « Quick Hallal » qui fait les choux gras de la presse française actuellement. La polémique porte sur le service « uniquement hallal » expérimenté dans certaines enseignes de Marseille et Roubaix notamment. Le maire de cette dernière ville a même pris l’initiative de porter plainte contre l’enseigne accusée de faire du communautarisme. Heureusement que certains politiques et intellectuels français ont eu la bonne idée de souligner qu’il existait des restaurants « communautaires » depuis toujours et qu’en France on pouvait également manger 100% casher depuis des années sans que personne n’y trouve à redire. Plus grave encore est l’histoire de la jeune Najlae expulsée samedi dernier de France vers le Royaume. Cette jeune fille avait fui le Maroc à l’âge de 14 ans alors qu’elle tentait d’échapper à un mariage forcé. Depuis elle vivait en France en compagnie de son frère, violent à son égard. Ainsi lorsque Najlae a voulu porter plainte contre ce dernier, elle s’est retrouvée en garde à vue pour cause de séjour en situation irrégulière.
Nombreux ont été ceux à dénoncer l’expulsion de la jeune fille arguant que désormais les victimes devenaient coupables. Dès lors, certains n’hésitent plus à parler, à juste titre, de stigmatisation envers une frange de la population issue de l’immigration et notamment des populations venues du Maghreb ou d’Afrique sub-saharienne.
A quelques jours de l’échéance, le collectif de «La journée sans immigrés » est ainsi ravi de constater que son initiative a fait des émules dans d’autres pays européens, à l’instar de l’Espagne, de l’Italie et de la Grèce. A Athènes, un rassemblement a eu lieu en présence de près d’un millier de personnes venues marquer « par leur absence, la nécessité de leur présence ».
Seule ombre au tableau : la difficulté en temps de crise économique de poser un jour de congé pour participer à la journée. Mais les organisateurs ont tout prévu et postent ainsi régulièrement de nouveaux billets sur le réseau Facebook ou sur leur blog. Il est ainsi recommandé à tous ceux qui ne peuvent se libérer de témoigner de leur solidarité en collant une affiche « 24 heures sans nous » sur leur lieu de travail, et en participant aux rassemblements qui auront lieu entre midi et deux heures dans de nombreuses villes.
De plus, de nombreuses organisations affichent aujourd’hui leur soutien à l’évènement à l’instar de la Fédération des centres sociaux. Autre soutien de taille, celui de l’ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France) qui rappelle «que l’immigration n’est pas que devoirs comme on nous le martèle souvent, elle est aussi droits, essentiellement ceux consacrés par les conventions et accords internationaux... » Et qui appelle à « participer activement à la journée »
Le syndicat CFDT (Confédération française démocratique du travail) a également pris position par le biais d’une circulaire en expliquant qu’elle « soutenait et relayait cette initiative » et en invitant ceux qui ne peuvent chômer ce jour-là à porter le fameux ruban jaune en guise de soutien.
Contacté par Libé, Nadir Dendoune (l’un des porte-parole du collectif) explique : « Nous sommes très heureux et très étonnés de l’impact de cette journée. Nous recevons énormément de messages de soutien. Nous sommes à plus de 65000 membres sur Facebook et une trentaine de comités se sont créés dans toute la France. Dans les marchés ou les centres commerciaux où nous tractons, nous sommes très bien accueillis. Beaucoup nous disent qu’ils avaient rêvé de cette journée. Lors de nos passages radios, des gens appellent pour nous dire qu’ils ont posé leur journée et qu’ils se rendront devant les mairies de France entre 12h et 14h le 1er mars».