Mauvaise gestion, marginalisation et sous-médiatisation

Mal géré, marginalisé et surtout sous-médiatisé, le foot féminin reste sans aucun doute la catégorie footballistique dont on parle le moins dans les médias nationaux.
Certes, le foot féminin souffre d’une crise plurielle : infrastructure défaillante, absence d’encadrement et de ressources financières, mauvaise gestion. Pourtant une autre crise vient s’ajouter à celle-ci : le foot féminin est le plus méconnu du public car marginalisé sur le plan médiatique. Secoué par plusieurs différends et querelles et entaché d’irrégularités et scandales sans que l’on daigne en parler ou condamner certaines pratiques de la fameuse commission centrale ou relancer le débat sur cette catégorie. Comme la Fédé, le foot féminin est souvent pris à la légère ou comme un sport d’exhibition. La problématique du foot féminin est rarement étalée sur les colonnes sportives. Sa restructuration, sa gestion, l’organisation du championnat, la couverture des matchs, les reportages sur les clubs, les propositions ou les participations au débat sur le décollage de cette catégorie restent des sujets peu abordés dans la presse sportive  tous supports confondus. Hormis un petit effort fourni par quelques quotidiens qui en parlent de temps en temps, le foot féminin est boudé par la plupart des médias et surtout la télévision. Les timides et occasionnels moments réservés à cette catégorie restent très insuffisants et c’est ce qui explique sa méconnaissance par le public.
Nos deux boîtes à merveilles ne s’enthousiasment pas outre mesure pour la balle ronde féminine. Rares sont  les brefs  commentaires ou informations sur ce foot à tel point que la plupart ne savent même pas si cette discipline existe et encore moins ses difficultés.On peut en dire de même au sujet de notre chaîne spécialisée Arriadia qui n’arrive pas à percer les secrets de la balle ronde féminine. Une couverture médiatique plus équitable et plus large s’avère nécessaire afin de promouvoir et relancer cette catégorie qui a été toujours marginalisée injustement par les responsables.
La mise à niveau du foot féminin doit obligatoirement passer par une meilleure médiatisation. Et c’est un rôle qui incombe à tous les médias :presse écrite spécialisée ou non, radio et télévision.Imaginez que sur le site même de notre valeureuse Fédération, il n’y a pas un mot sur le championnat féminin.C’est grave!Ce qui  est sûr, c’est que cela doit changer. Il y va de l’avenir, de la promotion ou de ce qu’on se plait à appeler la mise à niveau du foot national qu’on ne peut évoquer sans le développement à la base. Le devoir des medias est de contribuer à ce processus en donnant l’exemple : critiquer quand il le faut,  dénoncer  quand c’est nécessaire, poser les vrais problèmes et donc montrer la voie de la réussite.