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Les débats «se sont focalisés sur les dangers qui guettent la Mauritanie, dont le plus grave est le terrorisme», selon un des députés. L’Assemblée compte 95 députés mais seulement 35 étaient présents lors du vote. Vingt ont voté pour le texte et 15 élus de l’opposition ont voté contre. Le règlement de l’Assemblée n’exige pas une majorité absolue. Ces deux dernières années, des combattants islamistes de la mouvance d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont multiplié les attaques meurtrières et les enlèvements d’Occidentaux en Mauritanie.
Le gouvernement mauritanien a introduit ces amendements à la loi antiterroriste après les rapts de trois humanitaires espagnols le 29 novembre et de deux touristes italiens en décembre sur le sol mauritanien. Mais l’opposition a vivement critiqué ces nouveaux amendements. «Cette loi vise à restreindre les libertés individuelles et collectives et à donner carte blanche aux forces de sécurité pour malmener qui ils veulent», a indiqué le député Mohamed Moustapha ould Bedreddine (Union des forces du progrès, opposition).
Il a regretté «l’absence de concertation préalable sur les moyens de lutter contre ce phénomène». «La Mauritanie devrait s’inspirer de l’expérience de l’Algérie qui consiste à mener une réconciliation au lieu d’adopter des lois répressives», a-t-il affirmé.
Le président de la Coordination des forces de l’opposition démocratique (Cfod) Ahmed Ould Daddah avait fustigé lundi «une dérive dictatoriale (...) visant à légitimer des pratiques de violations des droits et des libertés des citoyens à travers ces amendements».
De son côté, le ministre de la Défense nationale Hamadi ould Hamadi a souligné que les nouvelles dispositions permettront de combler les lacunes constatées dans la loi de 2005 «qui n’a pas permis d’éradiquer ni de faire face efficacement au terrorisme».
«La nouvelle loi différencie clairement les actes terroristes des actes criminels et, de ce fait, une définition claire du terrorisme a été apportée à la nouvelle loi», a indiqué le ministre devant les députés Ces amendements doivent maintenant être discutés au Sénat. Le président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui dispose d’une majorité au Parlement, doit ensuite promulguer la loi.
De son côté, Mohamed Hassan Ould Dedew, guide spirituel des islamistes mauritaniens a rendu mardi une fatwa (décret religieux) interdisant «toute atteinte aux étrangers non musulmans se trouvant sur le sol mauritanien».