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Marianne Williamson était jusqu'ici inconnue ou presque sur la scène politique américaine. La prestation jeudi au débat démocrate de cette auteure à succès sur la spiritualité a, au minimum, intrigué et lui a permis de capter la lumière.
De sa voix rocailleuse, cette sexagénaire a directement pris à partie Donald Trump, prêchant le plus sérieusement du monde "l'amour" pour infliger un revers en 2020 au républicain.
"Vous avez exploité la peur à des fins politiques et seul l'amour peut y mettre fin", a-t-elle prôné.
En cinq minutes de temps de parole jeudi soir, Marianne Williamson a passionné la Twittosphère, s'est hissée un temps en tête des noms des candidats les plus recherchés sur Google et a emballé la machine médiatique.
Quoi de mieux pour une candidate créditée jusqu'alors dans les sondages de... 0% d'intentions de vote?
L'amour, moteur de sa campagne présidentielle, est aussi le credo de la carrière de cette fille d'avocat spécialisée dans l'immigration.
Son premier livre, "Un retour à l'amour", sorti en 1992, est promu par Oprah Winfrey et devient un véritable best-seller, le cinquième ouvrage le plus vendu cette année-là aux Etats-Unis, revendique son auteure.
Marianne Williamson sera ensuite une habituée des plateaux de la reine de la télévision américaine. Elle a publié depuis douze autres ouvrages.
Marianne Williamson naît en 1952 à Houston, au Texas. A la recherche d'un "sens spirituel", comme elle l'écrit sur son site de campagne, elle découvre un programme autodidacte de psychothérapie spirituelle et enseigne depuis selon ses préceptes.
A Los Angeles, où le sida fait des ravages à la fin des années 1980, la jeune femme crée l'Association Project Angel Food pour distribuer notamment des repas aux plus précaires affectés par la pandémie.
A cette époque, raconte le New York Times, elle vit en colocation avec Laura Dern, 17 ans, qui deviendra une célèbre actrice.
Le soutien des célébrités, Marianne Williamson l'obtient en chanson, en 2014, quand elle plonge, pour la première fois, dans la marmite politique. Alanis Morissette chante pour elle "Today" pour sa candidature au Congrès. Insuffisant: elle finit quatrième.
Entrée en campagne fin janvier 2019, Marianne Williamson essaye de se défaire de son image de "gourou d'Oprah" ou de "gourou spirituel".
Son programme? A gauche, comme beaucoup de candidats démocrates à la Maison Blanche. Elle vante une couverture santé universelle, une augmentation du salaire minimum et un "Green New Deal" pour lutter contre le réchauffement climatique.
"Nous n'avons pas un système de couverture santé aux Etats-Unis. Nous avons un système qui rend malade aux Etats-Unis", a-t-elle tonné pendant le débat, une allusion aux milliers d'Américains tués chaque année par la crise des opiacés, ces puissants antalgiques qui ouvrent la voie vers la dépendance aux drogues.
Dans un pays encore profondément marqué par les stigmates de l'esclavage, Marianne Williamson promet également de verser, en 20 ans, entre 200 et 500 milliards de dollars d'indemnités.
Mais certaines de ses tirades ont pris jeudi au dépourvu. Elle a par exemple promis, en cas d'élection, de réserver son premier coup de fil à la Première ministre emblématique de Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern.
Cette dernière s'était engagée à faire de son pays le meilleur endroit au monde pour être un enfant.
"Je lui dirais: ma pote, tu as tellement tort, parce que ce sont les Etats-Unis qui seront le meilleur endroit au monde pour qu'un enfant grandisse", a lancé Mme Williamson, dont la fille, India, a 29 ans.
Et certains de ses tweets sont, au minimum, énigmatiques. "Si vous voulez une explication simple de ce qu'il arrive aux Etats-Unis, regardez encore Avatar" (le film de James Cameron), écrivait-elle en octobre 2017.
Hors du champ politique, Marianne Williamson a justement décidé de se présenter car "les politiques expérimentés nous ont menés là où nous en sommes aujourd'hui".
Et la sexagénaire de retweeter un message d'une éditorialiste qu'elle espère, peut-être, prophétique: "Plus nous nous moquons de Marianne Williamson, plus je suis certaine qu'elle va devenir présidente des Etats-Unis".
De sa voix rocailleuse, cette sexagénaire a directement pris à partie Donald Trump, prêchant le plus sérieusement du monde "l'amour" pour infliger un revers en 2020 au républicain.
"Vous avez exploité la peur à des fins politiques et seul l'amour peut y mettre fin", a-t-elle prôné.
En cinq minutes de temps de parole jeudi soir, Marianne Williamson a passionné la Twittosphère, s'est hissée un temps en tête des noms des candidats les plus recherchés sur Google et a emballé la machine médiatique.
Quoi de mieux pour une candidate créditée jusqu'alors dans les sondages de... 0% d'intentions de vote?
L'amour, moteur de sa campagne présidentielle, est aussi le credo de la carrière de cette fille d'avocat spécialisée dans l'immigration.
Son premier livre, "Un retour à l'amour", sorti en 1992, est promu par Oprah Winfrey et devient un véritable best-seller, le cinquième ouvrage le plus vendu cette année-là aux Etats-Unis, revendique son auteure.
Marianne Williamson sera ensuite une habituée des plateaux de la reine de la télévision américaine. Elle a publié depuis douze autres ouvrages.
Marianne Williamson naît en 1952 à Houston, au Texas. A la recherche d'un "sens spirituel", comme elle l'écrit sur son site de campagne, elle découvre un programme autodidacte de psychothérapie spirituelle et enseigne depuis selon ses préceptes.
A Los Angeles, où le sida fait des ravages à la fin des années 1980, la jeune femme crée l'Association Project Angel Food pour distribuer notamment des repas aux plus précaires affectés par la pandémie.
A cette époque, raconte le New York Times, elle vit en colocation avec Laura Dern, 17 ans, qui deviendra une célèbre actrice.
Le soutien des célébrités, Marianne Williamson l'obtient en chanson, en 2014, quand elle plonge, pour la première fois, dans la marmite politique. Alanis Morissette chante pour elle "Today" pour sa candidature au Congrès. Insuffisant: elle finit quatrième.
Entrée en campagne fin janvier 2019, Marianne Williamson essaye de se défaire de son image de "gourou d'Oprah" ou de "gourou spirituel".
Son programme? A gauche, comme beaucoup de candidats démocrates à la Maison Blanche. Elle vante une couverture santé universelle, une augmentation du salaire minimum et un "Green New Deal" pour lutter contre le réchauffement climatique.
"Nous n'avons pas un système de couverture santé aux Etats-Unis. Nous avons un système qui rend malade aux Etats-Unis", a-t-elle tonné pendant le débat, une allusion aux milliers d'Américains tués chaque année par la crise des opiacés, ces puissants antalgiques qui ouvrent la voie vers la dépendance aux drogues.
Dans un pays encore profondément marqué par les stigmates de l'esclavage, Marianne Williamson promet également de verser, en 20 ans, entre 200 et 500 milliards de dollars d'indemnités.
Mais certaines de ses tirades ont pris jeudi au dépourvu. Elle a par exemple promis, en cas d'élection, de réserver son premier coup de fil à la Première ministre emblématique de Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern.
Cette dernière s'était engagée à faire de son pays le meilleur endroit au monde pour être un enfant.
"Je lui dirais: ma pote, tu as tellement tort, parce que ce sont les Etats-Unis qui seront le meilleur endroit au monde pour qu'un enfant grandisse", a lancé Mme Williamson, dont la fille, India, a 29 ans.
Et certains de ses tweets sont, au minimum, énigmatiques. "Si vous voulez une explication simple de ce qu'il arrive aux Etats-Unis, regardez encore Avatar" (le film de James Cameron), écrivait-elle en octobre 2017.
Hors du champ politique, Marianne Williamson a justement décidé de se présenter car "les politiques expérimentés nous ont menés là où nous en sommes aujourd'hui".
Et la sexagénaire de retweeter un message d'une éditorialiste qu'elle espère, peut-être, prophétique: "Plus nous nous moquons de Marianne Williamson, plus je suis certaine qu'elle va devenir présidente des Etats-Unis".