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«De Vany considère que le paradigme traditionnel du "manger moins et brûler plus" est erroné. Il ne fonctionne pas parce qu'il va à l'encontre de l'instinct humain millénaire, qui dicte de manger autant que possible quand la nourriture est disponible, et de changer cette habitude uniquement quand la famine ou une menace nous y obligent.»
Arthur De Vany a découvert ces préceptes en concoctant pour sa femme et son fils atteints de diabète un régime pauvre en sucre. C'est alors qu'il s'est rendu compte que leur alimentation ressemblait trait pour trait à celle des chasseurs-cueilleurs de 40.000 ans avant notre ère, dont les gènes étaient identiques aux nôtres. Seulement, notre hygiène de vie a trop dévié de la leur: notre sédentarité et notre alimentation surabondante et artificielle ont déséquilibré notre organisme.
L'idée, c'est de toujours manger «quelque chose qu'on peut cueillir ou chasser». Une base alimentaire qu'on peut diviser en trois tiers:
* un tiers de fruits et légumes crus
* un tiers de fruits et légumes cuits
* un tiers de protéines animales (dont des produits laitiers, avec modération)
Sont donc exclus du régime... tous les aliments qui n'existaient pas il y a 40.000 ans. Les frites, le soda, le pain, les sirops, etc. Contrairement à la plupart des idées reçues, De Vany recommande également de sauter au moins un repas par semaine. Selon lui, cela envoie à notre ADN un signal de rareté et donc de famine potentielle qui le force à produire plus d'énergie, comme quand cela survenait, à la préhistoire. Une privation qui engendre une meilleure résistance aux maladies et au vieillissement, sans effort:
«Un régime efficace réduit la quantité d'énergie (donc de nourriture) qu'on a l'impression de consommer tandis qu'il augmente la quantité d'énergie que vous avez envie de dépenser. Et tout cela spontanément, sans avoir conscience de compter les calories ou de faire plus d'exercice.»
Le régime paléolithique s'appuie sur les thèses du journaliste spécialisé dans les régimes Gary Taubes. Selon lui, ce n'est pas parce qu'on mange trop qu'on est gros, mais c'est parce qu'on est gros qu'on ressent le besoin de manger plus, et donc qu'on brûle moins d'énergie. Un mécanisme chimique qui met en cause l'insuline et les aliments riches en glucides, les féculents, explique-t-il dans Why We Get Fat: And What to Do About It (pourquoi on grossit et comment y remédier):
«Le corps sécrète l'insuline pour compenser les taux de glucose dans le sang. Elle expulse les molécules de glucose du sang et les transforme en énergie disponible pour le corps à n'importe quel moment.»
Normalement, le taux d'insuline est aussi haut que la nature le requiert. Une fois que les molécules dégagées par l'insuline sont consommées, le corps utilise le gras comme «carburant» . Mais si le taux d'insuline est trop élevé, le corps ne se mettra jamais à griller les graisses. Or le sucre induit des taux d'insuline très hauts, ce qui résulte d'un régime élevé en glucides. Voilà le «cercle vicieux» dans lequel tombent les sociétés occidentales, d'après Gary Taubes: plus on devient gros, «plus on désirera ardemment ces nourritures riches en glucides qui nous font grossir».
Une donnée peut tout de même freiner notre ardeur à vivre comme les hommes des cavernes: l'espérance de vie, qui, globalement, ne dépassait pas 40 ans.