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Au Maroc, comme ailleurs, les maladies graves et chroniques représentent une menace de santé publique. Selon l’OMS, 35 millions de personnes sont décédées en 2005 à la suite de ces maladies et on s’attend à ce que ce nombre augmente de 17 % au cours des 10 prochaines années. Le Maroc compte actuellement plus de 3 millions de personnes atteintes. Mais cette situation tend à s’aggraver davantage avec les changements démographiques et de mode de vie que connaît le pays. D’où l’intérêt de la deuxième édition du « Printemps du patient », un événement qui porte haut et fort les souffrances des malades qui en sont atteints.
Cet événement sera organisé le jeudi 16 avril 2009 à Casablanca, sous le thème «Maladies graves et chroniques. Les connaître pour mieux les prendre en charge». Dédié à l’étude des problématiques des patients marocains atteints de maladies graves et chroniques, il coïncide avec un foisonnement d’actualités liées au système de santé au Maroc.
En effet, l’Assurance maladie obligatoire (AMO), mise en place en 2005 a apporté un souffle nouveau aux patients marocains et a certainement réussi à améliorer de manière significative les prestations de soins et l’accès aux médicaments. Les associations de malades en sont conscientes et reconnaissantes. Toutefois plusieurs lacunes empêchent les patients de bénéficier pleinement des avantages de ce nouveau régime.
Pour le Professeur Driss Jamil, président du Collectif associatif du « Printemps du patient » qui regroupe «SOS Hépatites», «Reins» et l’Association marocaine de lutte contre la polyarthrite rhumatoïde, «la pratique au quotidien nous montre un besoin réel et pressant en matière de sensibilisation. Nous recevons chaque jour dans nos cabinets des patients qui ignorent leurs droits en termes d’accès aux soins et aux médicaments. Les citoyens marocains ne connaissent pas leurs droits à la santé. L’ensemble des professionnels de la santé doivent se mobiliser pour sensibiliser les citoyens à travers une communication massive ».
Le collectif associatif du « Printemps du patient » insiste également sur la priorité de régler les problèmes des maladies graves et chroniques avant de se pencher sur la question des soins ambulatoires.
La prise en charge totale et préalable des 41 affections de longue durée (ALD) doit figurer parmi les premières priorités de toutes les instances concernées par l’AMO. « Alors que la CNSS envisage l’extension du panier de remboursement aux soins ambulatoires, aucune raison ne justifie d’attendre plus longtemps pour prendre en charge toutes les ALD intégralement et instaurer le tiers-payant », ajoute le Professeur Jamil.
Les organisateurs du « Printemps du patient » dans sa version 2009 souhaitent aussi porter le débat sur la couverture des ALD et le tiers payant à l’enceinte du Parlement. En effet, le récent intérêt de la commission des finances aux questions du prix des médicaments représente une réelle opportunité pour étendre le champ d’action de cette commission à la question de la non-prise en charge de la totalité des frais liés aux maladies graves et chroniques et à l’installation du régime du tiers-payant.