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Ces allégations interviennent alors que la Grande-Bretagne a prévu de faire quitter l'Irak à ses troupes dans l'année.
Un homme dit avoir été violé par deux soldats britanniques, et un autre aurait été humilié sexuellement par des personnels féminins et masculins. D'autres soutiennent qu'ils ont été dépouillés de leurs vêtements et photographiés dans des poses comparables à celles des images des prisonniers d'Abou Ghraib. Ces photos de détenus en laisse ou la tête couverte de sacs avaient déchaîné le ressentiment des Irakiens contre les troupes américaines.
Les soldats du Royaume ont déjà du répondre à des accusations pour avoir maltraité des citoyens irakiens lors de leur occupation du sud du pays, pendant six ans, en zones de combat. L'an dernier, une affaire portée en justice s'est soldée par 3 millions de livres (3,35 millions d'euros) de compensation pour la mort d'un civil et les mauvais traitements subis par neuf autres Irakiens.
Une enquête est en cours sur le cas de Baha Mousa, mort en détention par les troupes britanniques après une opération contre son hôtel de Bassorah, dans le sud du pays, en 1993. Il a souffert de 93 blessures distinctes. Le caporal Donald Payne a plaidé coupable des accusations de traitements inhumains sur des prisonniers.
"120.000 militaires britanniques ont servi en Irak et la grande majorité se sont conduit selon les meilleurs standards de comportement, faisant preuve d'intégrité et de désintéressement" a souligné le ministère de la Défense britannique.
Selon le quotidien Independent, Phil Shiner, un avocat représentant des détenus, a recensé des dizaines de nouveaux cas de mauvais traitements depuis l'invasion de l'Irak, en 2003.
Pour la première fois, des femmes soldats sont accusées d'avoir participé à des violences sexuelles et physiques à l'encontre de détenus, écrit le journal.
Le ministre britannique des Forces armées, Bill Rammell, a déclaré que les accusations étaient prises au sérieux mais que les investigations devaient être menées "sans porter de jugement prématuré".
Le ministère de la Défense a estimé pour sa part que les exemples d'exactions constituaient des cas isolés. La Grande-Bretagne a retiré presque tous ses effectifs d'Irak. Une centaine d'instructeurs de la marine y sont restés pour aider à protéger les terminaux pétroliers du sud du pays. Leur retour est prévu dans un an.