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Le terme d’"adaptation" désigne les mesures prises pour réduire la vulnérabilité des territoires et des économies aux impacts attendus du changement climatique, à savoir la hausse des températures, la modification du nombre de précipitations, la montée du niveau des océans… Pour répondre au changement climatique, la France a lancé en juillet son plan national d'adaptation déclinant plus de 230 mesures en tout. De son côté, la communauté internationale s'est fixée pour objectif de limiter la hausse de la température globale à 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. Les scientifiques estiment cependant que le réchauffement climatique atteindra 3°C.
Or, selon le climatologue Jean Jouzel, "plus la lutte contre le réchauffement sera efficace, plus l'adaptation sera facile, avec ce risque que, si on ne reste pas en dessous du seuil de 2°C, on perdra cette capacité d'adaptation dans certains domaines". Toutefois, rappelle-t-il, "la priorité reste l'atténuation du réchauffement climatique, c'est-à-dire d'avoir des objectifs ambitieux en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre", indique TV5monde.
"On a une capacité d'adaptation, c'est vrai, mais seulement jusqu'à certains seuils, en fonction des secteurs", explique M. Jouzel, également vice-président du groupe scientifique du Giec, l'organe international de référence concernant le climat.
Si la science ne permet pas aujourd'hui une "régionalisation" très précise des impacts à attendre, "on a des certitudes que le réchauffement est inéluctable et ces certitudes sont suffisantes pour l'action", estime-t-il.
"Si vous êtes vigneron, vous vous préoccupez déjà d'un réchauffement d'un dixième de degré ou d'un changement de précipitations. Si vous êtes énergéticien et que vous construisez une centrale, il faut intégrer une éventuelle baisse des capacités de refroidissement", a-t-il ajouté, rappelant que des stratégies sont aussi en cours au Canada ou en Grande-Bretagne.