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L’animateur de service devait savoir à quoi s’en tenir en choisissant pour son émission des femmes anti-femmes. Par moments, il donnait l’impression de se délecter de réflexions machos et forcément stupides. Mises à part notre consœur Laaji et la psychologue Kadiri, l’artiste Khansae Batma, les autres invitées de Goulahssane ont carrément crucifié la femme. A dessein ou par ignorance ? Allez-y comprendre.
En tout cas, ladite non-émission n’a pas laissé indifférentes toutes les femmes qui se respectent et bon nombre d’associations féminines.
Dans un communiqué signé dans un premier temps par une quinzaine d’entre elles, ces dernières dénoncent «le discours à la fois dangereux et violent qui donne une image négative des femmes marocaines particulièrement rurales».
Au cours de cette non-émission, les femmes marocaines du monde rural ont été, presque deux heures durant, «qualifiées de tous les noms par les invitées «choisies» par Goulahssane. Ces femmes qui suent sang et eau dans les champs, aux côtés de l’homme, dans des conditions on ne peut plus difficiles, ces femmes dont le rôle économique est vital pour le développement et de la campagne et du pays, ont été tout simplement considérées comme des êtres de second ordre et touchées dans leur dignité ».
«Au lieu de saisir cette occasion pour rendre hommage, comme il se doit, à tous les efforts consentis par la femme marocaine, évaluer son action militante, discuter de ses revendications dont les Codes pénal et de la famille, le dossier de la violence et l’exploitation des petites bonnes, la scolarisation des filles, l’intégration de l’approche genre dans les politiques de l’Etat, l’une des invitées a préféré tenir des propos offensants qualifiant la femme rurale d’insolente. Une femme qui passe son temps à regarder les téléfeuilletons mexicains et à imiter les actrices dans le comportement et le vestimentaire», peut-on lire dans le communiqué. «Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’émission de «Moubacharatane Maakoum» du 3 mars est un cadeau empoisonné choisi par Goulahassane pour gifler la femme marocaine en son jour de fête internationale», précise ledit communiqué.
Et d’ajouter qu’«il est étrange que l’animateur de l’émission n’ait fourni aucun effort pour orienter le débat de telle sorte qu’il doit sauvegarder la dignité de la femme et le respect à son égard; ce qui donne l’impression que son attitude était préméditée».
«Pour toutes les provocations que nous avons subies, en tant que femmes marocaines, particulièrement les femmes rurales, 2M nous doit des excuses comme elle les doit également à tous les hommes que l’émission a transformés en personnes indignes et exploités au cas où ils décideraient d’aider leurs épouses et de partager avec elles les tâches ménagères», souligne le communiqué.
Par ailleurs, les associations signataires dudit communiqué demandent «l’intervention de la HACA pour réhabiliter les femmes marocaines et défendre leur droit au respect et à la dignité». De même qu’elles demandent «le droit de réponse aux associations féminines démocratiques pour clarifier leur position et revendications à l’occasion de la Journée internationale de la femme et faire état des sacrifices consentis par les femmes en faveur de la société en général et de la femme rurale en particulier».
Les associations signataires
du communiqué:
-Association d’éducation aux droits de l’Homme
-Association Annakhil-Marrakech
-Association démocratique des droits de l’Homme-Rabat
-Association démocratique des femmes du Maroc-Casablanca
-Fondation Ytto pour l’hébergement et la réhabilitation des femmes victimes de violence
-Solidarité féminine
-Association marocaine des droits de l’Homme
-L’Union de l’action féminine
-Association Inssat- Béni Mellal
-Association Taffoukt de la qualification féminine- Douar Chaaba Ait Tamli
-Association Tatrit de la qualification féminine- Région Tidili – Ourzazate
-Association Azal Ikni Ouaziz pour le développement et la coopération-Tidili- Ouarzazate
-Association Tafawt pour le développement-Douar Tagadirt- Tidili- Ouarzazate
-Association marocaine pour la défense des droits des femmes