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Réunis dans l'un des hôtels de la ville à l'abri des regards indiscrets, ces militants en colère ont expliqué au président du CNDH que ces programmes initiés dans la région souffrent de plusieurs transgressions. A ce propos, ils ont rappelé que ces derniers n'ont pas englobé l'ensemble des contrées concernées et que seules les associations proches de la personne chargée de leur mise en œuvre ont pu bénéficier des fonds alloués aux projets.
Ils ont également affirmé que ces programmes n'ont pas réussi à atteindre les objectifs escomptés et que leur impact sur la population sinistrée est quasi-nul.
Les composantes de la société civile et les édiles de Zagora ont contesté leur exclusion méthodique de l'élaboration de ces projets et l'absence de transparence dans leur gestion. «Il y a une poignée d'associations qui accaparent l'ensemble de ces projets au détriment du reste de la société civile locale. On a le sentiment qu'on en est encore aux années de plomb», a lancé un militant associatif. «On se demande où sont passés les fonds alloués à la construction d'un mur de clôture pour le cimetière d'Agdz alors qu'une partie des lieux a été inondée dernièrement. De même que les fonds alloués au revêtement des rues de cette localité ont été utilisés dans la campagne électorale », a affirmé un autre militant qui n'aura pas eu le temps d'aller loin dans ses accusations puisqu'il sera vite coupé par son voisin qui s'est écrié: « On en a marre des arrivistes et des opportunistes qui exploitent la misère de la région et son passé sombre pour s'en mettre plein les poches ou pour redorer leur blason à notre détriment!».
Mais que demandent donc ces militants révoltés ? « On réclame l'ouverture d'une enquête et la mise en œuvre d'un audit concernant ces projets », a précisé l'un d'eux. Des sollicitations qui seront bien accueillies par le président du Conseil qui s'est engagé à en diligenter une et à ordonner un audit pour examiner le sort des fonds destinés aux programmes de réparation communautaire. Mieux, il a même promis une visite à Agdz et à Tagounite pour s'enquérir de l'état des lieux.
Le ton calme et posé, Ahmed Sebbar a rassuré l'assistance que son Conseil est une institution ouverte à toutes les sensibilités politiques et à toutes les composantes de la société civile. A ce propos, il a rappelé que dans la composition du CNDH, la priorité a été donnée à la diversité culturelle, géographique et de genre. Pour lui, la question de l'exclusion ne se pose pas en termes de représentation. «S'il y a exclusion, c'est au niveau des programmes, des acteurs, des droits et de certaines activités qu'il faut la chercher. Le pays compte près de 50.000 associations et donc on ne peut pas toutes les intégrer », a-t-il noté.
Le président du CNDH a saisi, par ailleurs, l'occasion pour révéler que son institution vit des problèmes au niveau des procédures administratives, des profils de ses employés, des indemnités et du rendement des fonctionnaires. Dans ce cadre, il a confié qu'un audit a déjà été initié au niveau de l'organisation administrative et structurelle du Conseil. La question d'un audit financier est aussi posée. «On ne peut pas accepter d'être pointés du doigt par les autres alors qu'on est censés donner l'exemple en matière de transparence et de bonne gouvernance », a-t-il affirmé avant d'ajouter que plusieurs entraves bloquent l'action du CNDH.