-
Driss Lachguar reçoit les dirigeants des partis de Palestine, du Koweït et de Libye
-
La portée stratégique de la régionalisation avancée exige une implication accrue de tous les acteurs dans le processus de concertation et de dialogue constructif
-
La Chambre des représentants et le Haut Conseil d'Etat libyens s'accordent sur la phase préliminaire des échéances électorales
-
Crise libyenne : Nasser Bourita souligne la nécessité impérieuse de s'imprégner de l'"esprit de Skhirat"
-
Libération de quatre ressortissants français retenus à Ouagadougou depuis décembre 2023 suite à la médiation de SM le Roi
Les banques, les entreprises privées et les opérateurs économiques en général doivent donc désormais veiller, eux-mêmes, à la sécurité de leurs biens et à celle de leurs employés.
C’est du moins ce qu’on peut déduire de l’intervention, du ministre. Pour lui, «le fait d’astreindre les établissements publics et privés de se doter de dispositifs de sécurité s’inscrit dans le cadre d’une approche visant à réaliser une complémentarité effective entre les moyens d’action de l’Etat et des opérateurs économiques».
Il faut reconnaître que les tentatives de braquage de banque et les vols perpétrés contre les clients à la sortie des agences ont pris des proportions alarmantes.
Les statistiques annoncées par Chakib Benmoussa et rapportées par la MAP font état de quarante braquages de banque signalés durant les deux dernières années et 5 depuis le début de 2009. De leur côté, les sociétés de transfert de fonds ont été la cible de 32 attaques depuis 2007.
Conscients des enjeux aussi bien pour les établissements financiers que pour la clientèle des banques, le ministère de l’Intérieur promet de continuer «la mise en œuvre de sa stratégie de sécurité avec fermeté pour la préservation de l’ordre public », a rapporté la même source.
Et d’ajouter que les mesures prises dans ce cadre visent à dissuader les auteurs des braquages et aider dans les enquêtes sur ces actes, faisant remarquer que les sommes d’argent en circulation dans les agences réveillent les convoitises des réseaux criminels qui peuvent utiliser le butin dans des opérations plus dangereuses.
Un grand nombre d’investigations menées suite au démantèlement de certaines cellules terroristes a révélé, selon la même source, que leurs membres avaient braqué des établissements bancaires ou des agences postales pour financer leurs projets, a expliqué le ministre.
Au cours des dernières années, il a été constaté une augmentation du nombre de braquages faisant de ce phénomène une menace pour l’intégrité physique des employés et l’ordre public, en général, a-t-il poursuivi.
Au regard de sa mission de préservation de la sécurité et de l’ordre public, le ministère de l’Intérieur a pris une série de mesures pour endiguer ce phénomène, sur la base d’une approche participative visant une complémentarité entre l’action de l’Etat et des opérateurs économiques qui ont été encouragés à mettre en place des systèmes de sécurité internes, a encore dit le ministre.
A noter qu’une étude menée depuis 2006 a permis la mise en œuvre d’une stratégie de sécurité qui doit défini les responsabilités de chaque partie concernée. Ainsi, les banques ont-elles été engagées à équiper leurs agences de systèmes disposant du seuil requis en matière de sécurité ainsi qu’en ce qui concerne la sécurité et les moyens de surveillance et de prévention (alarme, caméra de contrôle, portes renforcées et système de surveillance à distance).
Pour sa part, le ministère de l’Intérieur a pris en charge, via les conseils locaux, l’aménagement de places réservées aux véhicules de transport de fonds devant les agences bancaires. Le ministère a promis, par ailleurs, d’intensifier les rondes des services de sécurité dans le voisinage de ces établissements.
Dans ce même cadre, un projet de connexion des systèmes de surveillance bancaire avec les services de police sera incessamment opérationnel.
Cette stratégie a démontré cependant ses limites. Le nombre croissant de braquages en est l’illustration parfaite. Ceci est attribuable, d’après les services compétents, à la lenteur dans l’application des mesures convenues au niveau de plusieurs banques, d’où l’appel à l’accélération du rythme de mise à niveau de la sécurité à travers toutes les agences bancaires. Pour obtenir les résultats escomptés, des comités se penchent actuellement sur l’établissement d’une liste des agences bancaires n’ayant pas le minimum requis en termes de sécurité qui feront l’objet de décisions gubernatoriales de fermeture provisoire, qui seront effectives une semaine après le constat des faits. Force est d’admettre, toutefois qu’un problème majeur mérite d’être réglé au préalable. Il s’agit de la situation légale de la plupart des agences de sécurité et leur conformité sociale. Une question se pose dès lors: Peut-on exiger d’un agent de sécurité qui ne perçoit même pas un SMIG, qui ne bénéficie d’aucune couverture contre les risques et qui n’a pas reçu de formation adéquate et poussée d’assumer cette lourde tâche?