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Il y a moins de deux semaines, un trader de chez UBS, Kweku Adoboli, a fait perdre plus de 2 milliards de dollars à sa banque avec des méthodes d’investissement interdites. Après le scandale de Jérôme Kerviel à la Société générale en 2010, ce nouveau cas de «trader cupide» remet au goût du jour la question de leur comportement.
Selon l’étude menée par l’université de Saint Gallen, le fait que les traders aient plus de goût pour le risque et soient plus manipulateurs que des psychopathes, explique en partie ce phénomène. Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont mesuré l’égoïsme et l’aptitude à la coopération de 28 traders à l’aide de simulations informatiques. Le magazine Forbes précise qu’au même moment une vingtaine de psychopathes ont fait les mêmes tests dans un hôpital de haute sécurité en Allemagne.
Thomas Noll, l’un des coauteurs de l’étude, explique que les résultats ont été bien au-delà de ce qu’il attendait:
«Naturellement on ne peut pas dire que les traders sont des dérangés. […] Mais par exemple, ils se comportent de manière plus égoïste, et sont beaucoup plus enclins à prendre des risques qu’un groupe de psychopathes faisant la même expérience.»
Pour Thomas Noll, le plus choquant c’est que le groupe de traders, au courant de certains détails de l’expérience, s'il voulait avoir de meilleurs résultats que l’autre groupe en Allemagne, mettait plus d'énergie à les faire couler autant que possible. «Il était plus important pour eux de faire mieux que leurs concurrents, et il faisait beaucoup d’efforts pour leur nuire», ajoute-t-il.
En utilisant une métaphore pour décrire ce goût pour la destruction, Noll les compare à des voisins qui ont la même voiture et «qui viennent démolir celle de l'autre pour que la leur soit plus belle».
Forbes rappelle dans son article que de nombreuses études ont été faites sur ce sujet depuis quelques années. En 2004, le New Scientist relayé par CCN a aussi rapproché le comportement de cadres plein d’ambition à celui de psychopathes, notamment pour leur manque de compassion et d’empathie dans les moments de stress. En 2005, Antoine Bechara, professeur de neurologie à l’université de l’Iowa, déclare au Wall Street Journal qu'il est «possible que des gens prenant beaucoup de risques puissent avoir ce qu’on appelle un comportement psychopathe».