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Les tazotas ne se trouvent que dans la province d’El Jadida, à une vingtaine de kilomètres de la capitale des Doukkala et sont mal connues des Marocains eux-mêmes. Ce sont des constructions en pierre sèche, c’est-à-dire sans mortier ni ciment pour les assembler. Certaines sont utilisées comme habitation, d’autres comme grange, grenier, resserre ou étable…On en dénombre, par exemple dans la commune rurale d’Ouled Rahmoun, près de 400. Les paysans sont obligés d’épierrer les terres rocailleuses agricoles. Ces pierres sont utilisées pour l’édification de murets (Stara), d’enclos (Zriba), d’abris, de cabanes en pierre sèche à voûte d’encorbellement (tazotas), et de silos enterrés (toufris).
Différentes hypothèses sont émises quant à l’origine du mot tazota, mais celle la plus couramment répandue reste celle-ci. Dans le dictionnaire amazigh (berbère), tazudea ou tazoda signifie «bol», «écuelle renversée» et en effet, les cabanes ont une forme qui peut rappeler un bol renversé. Les tazotas sont connues pour isoler tant de la chaleur que du froid, sur la paroi très peu inclinée, la pluie glisse facilement et c'est la raison pour laquelle elles ont certainement été érigées. Concernant l’orientation, l'unique ouverture est la porte et se trouve toujours du côté de l'est (le soleil y pénètre très tôt). Des pierres plus grosses sont utilisées pour le tour des ouvertures et les chaînages ainsi que les marches des escaliers. L’entrée est étroite. Un couloir mesurant au maximum 2 m protège l’intérieur contre les vents et la pluie. Hélas!, un certain nombre d’entre elles sont abandonnées et le style de construction en voie de disparition.
Reste à souligner que ce genre de démarche participative n’est pas à sa première initiative. Il s’avère qu’en 2010, la commune urbaine d’El Jadida a bénéficié de la réalisation d’une filaire de voie et d’une application de visite virtuelle de la ville. En 2011, c’était la commune rurale de Moulay Abdellah qui a bénéficié d’un SIG sur le réseau routier et en 2012, c’était au tour de la commune de Rissani (Province d’Errachidia) qui a bénéficié de la réalisation d’un SIG sur le patrimoine des Ksours. Il va sans dire que les initiateurs de ce projet qui est d’une grande importance à l’heure actuelle, peuvent donner une notion plus précise du nombre de ces ouvrages architecturaux exceptionnels ainsi que leur positionnement dans les cinq communes qui les abritent.
A rappeler que les participants marocains à la licence professionnelle géomatique appliquée (LPGA) sont au nombre de 19 étudiants, encadrés par Fekkak Abdelilah et Ettachfini El Mostafa. Du côté étudiants français, les participants à la licence professionnelle SIG (LUP-SIG), sont au nombre de 18, avec pour encadrant Pouget Fréderic et Layec Alain.