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Convaincues de l’inutilité de continuer à négocier avec un gouvernement qui campe sur ses positions, malgré des changements survenus au niveau des prix de certains produits, tels le pétrole, les huiles, le blé et le sucre sur le marché international, les centrales les plus représentatives se voient dans l’obligation d’observer des débrayages, un droit légal et une autre forme de protestation aux côtés des sit-in, etc. C’est ce qu’ont indiqué, par communiqués interposés, les différentes centrales qui mettent en garde contre les conséquences de ces débrayages au cas où le gouvernement n’entamerait pas un dialogue sérieux et responsable, à même d’atténuer les effets de la crise sociale.
Outre la Fonction publique, les collectivités locales, l’agriculture, l’enseignement, les finances, entre autres, seront également touchés par ces grèves qui affecteront sûrement le front social et l’économie nationale.
Le Syndicat national des finances qui a rejoint la FDT le 10 janvier dernier et le Syndicat démocratique des finances viennent de publier un communiqué commun pour protester contre les résultats du dialogue social et annoncer leur décision de prendre part aux deux grèves annoncées pour le 23 janvier et le 10 février prochain.
Les bureaux nationaux des deux syndicats interpellent le ministère de l’Economie et des Finances et le gouvernement quant à l’urgence d’appliquer la promotion exceptionnelle, de réexaminer les décrets relatifs à la promotion, à la notation et aux examens professionnels, ainsi que de trouver une solution au dossier des agents de services et l’amélioration des salaires des employés du secteur.
Pour ce qui est des revendications, elles concernent, tous secteurs confondus, l’augmentation des salaires, la promotion exceptionnelle, les libertés syndicales, l’amélioration des conditions de vie, le respect du Code du travail, entre autres.
Les hausses successives des produits de première nécessité qui ne sont plus fondées, l’absence de nouvelles propositions pour préserver le pouvoir d’achat des salariés et des fonctionnaires en sont les principales raisons qui ont poussé les centrales à se retirer de la dernière réunion avec les départements concernés.
Les discussions au sein des commissions et sous-commissions que ce soit dans les secteurs public ou privé et les réactions des départements concernés considérant que les décisions financières et fiscales, prises unilatéralement en avril dernier, par le gouvernement s’étalant sur la période 2008-2011, attestent qu’il n’est pas dans l’intention de l’Exécutif de revoir ces mesures à même de satisfaire les revendications des travailleurs.
Avant d’en arriver là, le Premier ministre était appelé par correspondance, à maintes reprises, par les différentes centrales à intervenir d’urgence pour sauver le dialogue social et user de ses prérogatives pour lui garantir les conditions de sa réussite.