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“Nous avons posé à la partie américaine certaines questions”, a précisé Mahmoud Abbas. “On discutera des réponses dans un cadre arabe conjoint et ensuite nous ferons connaître notre position”, a-t-il ajouté.
L’Egypte joue les intermédiaires entre les deux parties pour discuter des propositions américaines pour relancer le processus de paix interrompu depuis un an. L’émissaire américain George Mitchell a proposé de faire la navette entre Israël et l’Autorité palestinienne pour leur permettre de renouer le dialogue, d’abord via des négociations indirects.
Par ailleurs, le gouvernement du Hamas à Gaza est revenu, samedi 6 février, sur les excuses qu’il avait formulées pour la mort de trois civils israéliens tués par des roquettes tirées depuis la bande de Gaza pendant la guerre de l’hiver 2008-2009.
Dans un rapport remis à l’ONU en réponse au rapport Goldstone, les rapporteurs du Hamas écrivaient notamment : « Nous regrettons toute nuisance qui a pu être causée aux civils israéliens ». Le mouvement expliquait ces « erreurs » de cibles par le manque de technologie de son arsenal militaire. Des déclarations inédites qui n’avaient convaincu ni le gouvernement israélien ni les organisations de défense des droits de l’homme. Ni apparemment le Hamas lui-même. A l’annonce du rapport, un responsable du Hamas avait assuré que son mouvement continuerait de mener des « opérations martyres ».
Samedi, le Hamas a expliqué, dans une déclaration officielle, que le rapport « ne comporte aucune excuse et ce qui a été pris pour tel résultait d’une interprétation erronée de certains formulations ». Le gouvernement s’est refusé à expliquer plus avant ces contradictions, mais des analystes, comme Naji Sharrab, spécialiste de Gaza, estiment que le mouvement est contraint de « s’adresser à deux publics différents », et que ces excuses mettaient se crédibilité interne en cause.
Le Hamas a également subi les foudres du Fatah, le parti du Président palestinien Mahmoud Abbas, après ces regrets. Ahmed Assaf, porte-parole de la présidence, s’est dit « stupéfait » de l’argumentation du Hamas, jugeant que le mouvement islamiste aurait mieux fait de s’excuser pour les morts et blessés palestiniens victimes de son coup de force contre le Président palestinien en juin 2007 à Gaza. Celui-ci a causé « le pire dommage à la cause palestinienne », a ajouté M. Assaf, en soulignant en outre qu’invoquer l’imprécision des roquettes revenait à admettre que leur usage n’avait rien fait pour améliorer le sort quotidien des Palestiniens.