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C’est justement là que le bât blesse. Les identifier n’est pas une mince affaire, d’autant qu’elles n’adhérent pas toutes à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ou à l'Assurance maladie obligatoire (AMO), qui peuvent être considérées comme des bases de données fiables. La faute au secteur informel, entre autres. Dès lors, d’autres pistes ont été explorées par les autorités parmi lesquelles le recourt aux listes électorales comme matrice pour la création d’une liste des personnes à risque face au Covid-19. Sauf que voilà, il y a un hic. Les listes électorales ont besoin d’être réactualisées. D’après nos informations, le top départ de cette actualisation a été donné aujourd’hui. Une fois les listes électorales actualisées, les autorités locales devraient rendre visite aux personnes concernées afin de leur remettre un document grâce auquel elles pourront être vaccinées. En attendant, le nouveau coronavirus continue de faire des siennes. Un nouveau record de décès a été enregistré entre jeudi et vendredi. 92 personnes ont succombé aux complications du Sars-Cov2. Le lendemain, le ministère de la Santé a dénombré 74 nouveaux décès, soit un total de 5.256 victimes du Covid-19 depuis mars dernier et l’apparition du premier cas dans le pays.
Pour ce qui est des nouveaux cas, le Maroc en comptait 4.702 samedi en fin d’après-midi pour un total de 320.926 cas. Le nombre de patients en soins intensifs ou en réanimation a atteint 1.024 patients dont 93 sous intubation invasive. Sans grande surprise, Casablanca est l’une des zones où le virus circule le plus. D’ailleurs, l’Exécutif a décidé de prolonger les restrictions en vigueur pour 4 semaines, à Casablanca et aux provinces limitrophes, quand bien même ces mesures sont inefficaces, à l’instar du couvre-feu instauré de 21 heures à 6 heures et qui est bravé allègrement par les jeunes dans les quartiers populaires. Ou encore, la fermeture des marchés à 15 heures, ce qui n’empêche pas les vendeurs ambulants de s’en créer un quelques mètres plus loin. Sans oublier les autorisations de déplacement qui ne servent à rien puisque les contrôles sont très rares pour ne pas dire inexistants. A l’évidence, le vaccin demeure le meilleur moyen pour le pays de s’en sortir, mais encore faut-il qu’il soit sans risque. Rien n’est moins sûr. En revanche, on peut être certain que les personnes diagnostiquées Covid-19 ont peu de chances de contracter à nouveau le Sars-Cov2 dans les six mois qui suivent la première infection. C’est en substance ce que révèle une étude de l'Université britannique d'Oxford. Présentée récemment en collaboration avec les hôpitaux universitaires d'Oxford, cette étude se base sur des recherches menées auprès de 12.180 soignants employés dans les hôpitaux universitaires d'Oxford, entre avril et novembre 2020. Les résultats démontrent que « cette étude, toujours en cours impliquant une large cohorte de soignants, a montré qu'une infection par la Covid-19 offre une protection contre une réinfection pour la plupart des gens pendant au moins six mois » si l’on en croit le professeur David Eyre du département Nuffield de santé de la population de l'Université d'Oxford. Puis d’ajouter dans le communiqué : « Nous n'avons trouvé aucune nouvelle infection symptomatique chez les participants qui avaient été testés positifs aux anticorps, tandis que 89 de ceux qui avaient été testés négatifs (aux anticorps) ont contracté le virus avec des symptômes ». Autres données importantes, les niveaux d’anticorps diminuent avec le temps « mais cette dernière étude montre qu'il existe une certaine immunité chez ceux qui ont été infectés », conclut l’un des auteurs de l’étude.
C.E