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«Le Royaume va connaître des précipitations importantes avec une chute de températures tout au long de la semaine. Cette situation pourra évoluer entre jeudi et vendredi avant que le calme ne revienne à partir de la semaine prochaines», a-t-il précisé.
Le climatologue a expliqué, par ailleurs, que si la situation est précédée d’une vague de chaleur, il y a risque d’avoir des orages de montagne et des inondations notamment dans certaines régions comme l’Atlas.
Il a également affirmé qu’il y aura des pluies pendant les mois d’avril et mai, mais il a tenu à préciser que ces précipitations ne pourront pas remplacer celles de l’automne. « Elles ont aujourd’hui d’autres fonctions à remplir. Elles vont servir à autre chose », nous a-t-il précisé.
En effet, les experts pensent que pendant la première moitié du printemps, les pluies douces favorisent les labours, la germination des graines et les plantations d’arbres ainsi qu’à augmenter le produit des prairies. Cependant, les pluies continuelles s’opposent à l’ensemencement de mars, à tous les travaux de jardinage et font pourrir les graines déjà mises en terre. De même pour les pluies battantes qui risquent de déchausser le blé.
Les experts estiment également que pendant la seconde moitié du printemps, les premières pluies accélèrent le développement des feuilles et des fleurs, donnant de l’amplitude à toutes les parties des plantes, tandis que les secondes et les troisièmes nuisent au produit futur des récoltes, les unes en portant toute la force végétative dans les tiges et les feuilles aux dépens du fruit qui est peu abondant et maigre, les autres s’opposent à la fécondation par l’entraînement du pollen des fleurs.
De leur côté, les agriculteurs qui souffrent de la sécheresse depuis l’hiver ne semblent pas être enthousiasmés par ces pluies prévues. C’est apparemment loin d'être le cas pour Ahmed, agriculteur à Agadir. D’après lui, les pluies enregistrées ces derniers jours et celles attendues ne sont "qu'une goutte dans l'océan" puisqu’elles arrivent trop tard. « La sécheresse a fortement ralenti la pousse de l'herbe et diminué le volume des récoltes. Le mal est déjà fait, les agriculteurs en paient les conséquences », s’est-il lamenté.
Notre source nous a expliqué que ces précipitations, même si elles duraient encore toute une semaine, ne serviraient qu'à faire suffisamment "reverdir" son terrain pour que ses bêtes aient du fourrage pendant un mois. Une aubaine pour alléger son budget d’achat de l’alimentation du bétail grevé par la flambée des prix et les spéculations.