La température moyenne des océans de la planète était de 17 degrés Celsius en juillet, selon cette étude. Il s’agit de la plus élevée jamais enregistrée depuis 1880, année où l’agence américaine a commencé à relever ses données. Le précédent record datait de 1998.
Selon les météorologistes, cette hausse de la température moyenne est à la fois due au phénomène climatique El Nino -réchauffement des eaux du Pacifique- et au réchauffement climatique du à l’activité de l’homme. Elle a déjà causé des dégâts sur les barrières de corail, et pourrait aggraver la fonte des glaces et renforcer les ouragans. Les eaux du golfe du Mexique, qui alimentent nombre d’ouragans, ont affiché en moyenne une température d’environ 32 degrés en juillet, selon cette étude. Les eaux de la Méditerranée et de l’hémisphère nord ont également été plus chaudes que la moyenne.
Mais c’est près de l’Arctique que le phénomène a été le plus fort. Là-bas, les eaux ont été en moyenne 5,5 degrés plus chaudes qu’à l’accoutumée et pourraient conduire à la fonte de pans de glace du Groenland, selon Waleed Abdalati, directeur du Earth Science and Observation Center de l’université du Colorado.
Cette hausse de la température des océans est un signe encore plus inquiétant que celui des sols, car les eaux mettent plus de temps à se réchauffer et, ensuite, à se rafraîchir. “Cette eau ne vas pas disparaître l’année prochaine, elle va être là pendant longtemps”, souligne le climatologue Andrew Weaver, de l’université de Victoria, en Colombie-Britannique (Canada).
Des eaux plus chaudes “affectent la météo sur les terres”, précise-t-il. “C’est un nouvel indicateur important du changement qui est en train de se produire”.