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«Israël est la principale cause de l’impasse dans la paix. Les Israéliens veulent des négociations sans principes, c’est-à-dire sans fin et sans résultats comme c’est le cas dans les négociations israélo-palestiniennes», a lancé M. Assad.
Le président syrien a par ailleurs rendu hommage à la Turquie qui avait servi l’an dernier d’intermédiaire à des négociations de paix indirectes entre la Syrie et Israël, concernant le plateau syrien du Golan occupé par l’Etat hébreu.
Mais celles-ci ont été interrompues en décembre 2008 à la suite de l’offensive israélienne à Gaza.
La médiation turque dans le processus de paix est «honnête, juste et objective», a affirmé M. Assad.
«Nous souhaitons plus que jamais cette médiation. Cela ne veut pas dire que nous rejetons les aides proposées par des pays intéressés, mais nous n’allons pas remplacer celui qui a accompli avec succès cette médiation», a-t-il affirmé.
M. Erdogan a indiqué de son côté que la Turquie était prête à reprendre sa médiation. «Nous sommes prêts, si Israël dit oui. Mais les Israéliens nous accusent d’avoir une attitude partiale et nous remercions le président Assad qui a déclaré qu’il était inopportun que le président (français Nicolas) Sarkozy serve de médiateur», a affirmé M. Erdogan dont les propos en turc était traduits en arabe.
Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner avait affirmé plus tôt que la proposition d’une médiation française entre la Syrie et Israël était toujours sur la table. Auparavant, M. Erdogan avait déclaré que son pays et la Syrie œuvraient pour faire du Proche-Orient une région de prospérité et de paix.
«Nous sommes en train de jeter les bases d’un Proche-Orient prospère, il faut que l’on crée une base de paix au Proche-Orient», a affirmé M. Erdogan dans une allocution diffusée par la télévision syrienne. Il s’exprimait devant des hommes d’affaires syriens et turcs, après avoir coprésidé avec son homologue Mohammad Naji Otri une réunion du Conseil de coopération stratégique entre la Turquie et la Syrie, créé en septembre dernier.
«J’espère que cette réunion apportera la prospérité aux deux peuples, qui partagent la même histoire», a poursuivi M. Erdogan.
«Nous vivons aujourd’hui une journée historique. Nous allons supprimer tous les obstacles et former avec la Syrie un modèle de coopération qui sera suivi» dans la région, a-t-il poursuivi, ajoutant qu’Ankara élaborait une stratégie de coopération avec d’autres pays de la région comme l’Irak, le Liban et la Jordanie.
Selon lui, dans les prochaines années, le volume des échanges commerciaux syro-turcs s’élèvera à cinq milliards de dollars contre deux milliards actuellement.
Au cours de cette visite, une cinquantaine d’accords syro-turcs dans les domaines économiques et industriels ont été signés.
Les relations syro-turques se sont développées de manière importante ces dernières années aux niveaux politique, économique et même militaire, après une longue période de tensions liées au partage des eaux de l’Euphrate et au statut de la province du Hatay (territoire syrien cédé en 1939 à la Turquie par le pouvoir mandataire français).