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Si l'opinion de la famille est peu claire quant au retour de la dépouille d’El Khattabi, la question du lieu d'enterrement de la dépouille ne fait que la rendre plus complexe. Pour les uns, la région d'Ajdir est l'endroit le plus approprié, étant donné que c'est son village natal. Pour d'autres, Ben Abdelkrim était d'abord un héros de la résistance nationale et, par conséquent, un symbole de toute une nation, d'où la nécessité de l’inhumer à Rabat. Pour l'instant, on se penche sur la question du transfert de la dépouille. Un facteur a, cependant, accéléré la démarche et motivé davantage les initiateurs : le cimetière Achouhadaa (Les martyrs) à Abbassiya, en Egypte, où repose l'Emir Abdelkrim a connu récemment des actes de profanation. Les discussions au sujet du transfert de la dépouille du héros de la guerre du Rif, geste à portée significative, n'ont pas cessé depuis son décès en 1963.
Certains défenseurs des droits humains de la région du Rif affirment cependant que cette question « n'a jamais été abordée de manière sérieuse et objective et a toujours été traitée formellement et sans consistance ». D’autres rétorquent que le pouvoir au Maroc n'est pas suffisamment préparé pour procéder à un tel rapatriement, ce qui semble sans fondement. La preuve, M'hamed El Khattabi, frère de l'Emir, avait été inhumé dans son village natal à Ajdir en 1968. Les objections émises par certaines parties du « Makhzen » à l'époque, n'ont rien changé dans la décision prise à un haut niveau. Il suffit de rappeler que la délégation officielle était composée de personnalités très connues : Le général Oufkir, le général Abdelhafid Alaoui, Mahjoubi Aherdane, Mohamed Bargach (ministre des Habous de l'époque), Abou Bakr El Kadiri, Abdelkrim Ghellab et d'autres encore. Pourquoi donc l'Etat ne s'était-il pas opposé à l'inhumation de ce « Moujahid » dans son village natal ?
D'autre part, plusieurs sources accusent les partisans du transfert de ne pas avoir fait le nécessaire pour l’épouse de l'Emir, décédée à Casablanca, et qui a été inhumée au cours d’obsèques où régnait un silence indicible…
L'on doit donc penser à respecter les tombes des moujahidines et résistants déjà inhumés au Maroc mais appeler également à rapatrier les dépouilles des martyrs toujours enterrés à l'étranger.