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Jason Ur, professeur à l'Université Harvard (Massachusetts, nord-est des Etats-Unis), a élaboré en collaboration avec des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) un logiciel permettant d'identifier sur les images transmises par satellites des vestiges d'habitation.
Ce logiciel s'appuie sur un ensemble d'indices dont certaines décolorations du sol et des monticules très caractéristiques résultant de l'effondrement de maisons de briques de terre séchée.
Jason Ur a examiné des images satellite couvrant une superficie de 23.000 km2 dans le nord-est de la Syrie et mis en évidence environ 9.000 sites archéologiques potentiels, un ordre de grandeur sans commune mesure avec ce qui a été découvert jusqu'à présent, souligne-t-il. "Je pourrais parvenir aux mêmes résultats sur le terrain mais cela me prendrait le reste de ma vie pour faire un relevé topographique d'une zone de cette superficie", ajoute l'archéologue dont l'étude est publiée dans les annales de l'Académie nationale des sciences (Pnas) datées du 26 au 30 mars.
"Avec les techniques de la science informatique, on peut rapidement obtenir une gigantesque carte résultant d'une approche scientifique très intéressante qui révèle l'étonnante étendue de l'occupation humaine au cours des 7.000 à 8.000 dernières années" dans cette région du monde, précise-t-il.
"Tout archéologue se rendant dans cette zone géographique pour des fouilles saura déjà où aller", poursuit le chercheur.
"Il n'est plus nécessaire de faire un travail de reconnaissance initiale" se réjouit-il, ce qui permet de cibler immédiatement les zones d'intérêt et "d'optimiser le temps passé sur le terrain pour les fouilles".