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Les données font état d’une augmentation de 45%. En effet, le nombre de magistrates est passé à 23% sur la totalité du corps de la magistrature qui compte pas moins de 4001 alors qu’en 2009 le taux ne dépassait pas 19%. Tout cela nous place bien loin du principe de l’égalité entre les femmes et les hommes consacré par la Constitution du 1er juillet 2011, dont le préambule affirme que “le Royaume du Maroc s’engage à combattre et bannir toute discrimination à l’égard de quiconque en raison du sexe”. Des efforts qui s’inscrivent dans un long processus qui doit être renforcé et amélioré puisque la proportion des femmes ayant accédé aux postes de responsabilité dans ce domaine ne dépasse guère 2,5%. Un scénario qui renvoie à un cadre plus général, celui de la femme fonctionnaire. Dans un monde idéal, l'administration publique est guidée par des principes d'équité, de responsabilité, de justice, d'égalité et de non-discrimination, et sert de modèle de gouvernance pour la société qui comprend la promotion de l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes dans l'effectif de la Fonction publique. Mais sur le terrain, la réalité est tout autre. En effet, le Maroc compte tout juste 34% de présence féminine dans ses institutions, dont 15% ont une prise de décision. Mais c’est loin d’être une spécificité marocaine. Bien évidemment et à des degrés divers, force est de constater que même dans les pays les plus démocratiques, les postes de responsabilité sont majoritairement aux mains des hommes. C’est le cas de la France où la féminisation de la magistrature s'est accélérée depuis plusieurs années. Bien qu'elles n'aient eu accès à ce corps de métier qu'en 1946, les femmes ont rapidement investi la profession et sont désormais majoritaires. Elles représentent 80 % des diplômés de l'Ecole nationale de la magistrature (ENM) et près de 60 % des juges. Mais, comme le note à juste titre le journal Le Monde, « la féminisation massive de la magistrature s’arrête aux portes de la hiérarchie ». En effet, seules 30 % de femmes occupent des postes "hors hiérarchie", qui représentent les échelons les plus élevés de la magistrature . Ainsi la parité que tout le monde appelle de ses vœux peine à se faire une place. Un vrai paradoxe.