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L'étude a été financée par Procter & Gamble, une multinationale qui possède entre autres des marques de produits cosmétiques comme Cover Girl, mais la recherche été menée par des scientifiques reconnus et indépendants de la marque, assure le New York Times, et l'étude a été publiée dans un journal scientifique.
Pour leur recherche, les scientifiques ont photographié 25 femmes de 20 ans à 50 ans, blanches, noires et hispaniques. Leur visage a été photographié sans maquillage, puis avec trois types de maquillage différents qualifiés par les scientifiques de «naturel», «professionnel» et «glamour». Elles n'ont pas eu le droit de se regarder dans un miroir, pour que leur propre perception d'elles-mêmes n'influe pas sur celle d'observateurs extérieurs.
149 adultes, dont 61 hommes, ont regardé chaque photo pendant 250 millisecondes, juste assez pour en tirer un jugement rapide, puis 119 autres adultes (dont 30 hommes) ont eu tout le temps qu'ils voulaient pour regarder les mêmes visages.
Quelle que soit leur durée d'observation, les cobayes ont trouvé que les femmes qui portaient du maquillage (en fait celles avec un contraste entre leurs lèvres / yeux et leur peau) paraissaient plus compétentes que celles sans maquillage.
Seule différence: les observateurs qui ont pu regarder sans limite de temps les photos ont trouvé que les femmes avec un maquillage «glamour» étaient moins fiables que les femmes sans maquillage, mais toujours plus compétentes.
La scientifique qui a mené l'enquête, Nancy Etcoff, affirme à ABC News que ces découvertes pourraient servir aux femmes en révélant que les produits cosmétiques ont un impact sur la perception des autres qui va plus loin que de simplement trouver une femme plus ou moins attirante lorsqu'elle est maquillée:
«Dans des situations où un observateur doit faire un choix dans l'urgence, il ou elle aura plus tendance à se reposer sur un tel jugement automatique pour prendre sa décision.»
La nouvelle n'a évidemment pas ravi tout le monde. Comme l'explique au New York Times une professeure de droit à Stanford qui a écrit le livre The Beauty Bias (Le préjugé de la beauté):
«Je ne me maquille pas, et je n'ai pas envie de passer 20 minutes à me maquiller. La qualité de mon enseignement ne devrait pas reposer sur la couleur de mon rouge à lèvres ou sur le fait que je porte du mascara.»