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«On n'a pas de visibilité par rapport aux débouchés de notre branche. Beaucoup d'entre nous se retrouvent au chômage après la fin des examens, car aucune grande école marocaine n'accepte de nous admettre en raison de notre statut particulier », nous a précisé Sanaa Rakkba, élève en classe préparatoire au Lycée Omar El Khayyam de Rabat.
Pour elle, ce problème n'a que trop duré sans qu'aucune issue n'y soit trouvée alors qu'il s'agit de l'avenir de plusieurs jeunes Marocaines et Marocains. « Il faut que cela cesse et c'est pourquoi on a décidé d'organiser cette manifestation pour pousser nos responsables à écouter nos revendications», a-t-elle indiqué.En effet, le bras de fer avec les responsables du MEN n'est pas une nouveauté. Il est monnaie courante depuis 2000. « On a tout fait pour interpeller les pouvoirs publics sur cette question : grèves, arrêts de cours, sit-in, lettres ouvertes au ministre... mais rien ne semble bouger », s'est désolé un ancien élève. Car les grandes écoles marocaines continuent à ne pas admettre ces étudiants et, du coup, ces derniers n'ont de choix que d'émigrer en France ou de s'inscrire dans des écoles privées au Maroc. « Et pour les élèves qui n'ont pas suffisamment de moyens, ils n'ont qu'à se débrouiller ou à choisir l'agrégation », nous a confié un autre ancien élève avant d'ajouter : « Et même cette issue ne semble pas garantie d'avance car les places sont limitées et on ne peut pas les recevoir tous ».
Que faire donc ? Les étudiants des classes préparatoires économiques et commerciales ne vont pas par quatre chemins. Ils réclament la promulgation d'un décret d'application concernant l'accès des lauréats des classes préparatoires à l'ISCAE et aux autres grandes écoles marocaines et l'admission à la troisième année des facultés, à l'instar de leurs camarades des classes préparatoires mathématiques-physique.
« On estime qu'il est inadmissible de verrouiller toutes les portes devant des élèves brillants qui ont poursuivi des études qui demandent beaucoup de persévérance et de sacrifices dans des classes réputées exigeantes et sélectives et qui, au bout de deux années de dur labeur, reçoivent une simple attestation de scolarité », nous a déclaré Mlle Rekkba. Du côté du ministère de l'Education nationale, c'est silence radio. Contacté par nos soins, le téléphone du département est, comme d'habitude, aux abonnés absents. Pourtant, selon une source estudiantine, une lettre a été adressée à Lahcen Daoudi, le tout nouveau ministre de l'Enseignement supérieur, via Youssef Al Azhari, directeur du département des classes préparatoires au ministère de l'Education nationale, il y a une quinzaine de jours. Elle est demeurée sans réponse jusqu'ici.