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Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs de l'Université d'Auckland (Nouvelle-Zélande), de l'Université de Cambridge (Royaume-Uni) et de l'Université de Vienne (Autriche) ont soumis huit de ces oiseaux (sauvages), présents dans une enceinte, à deux séries d’expériences. Dans les deux, une baguette, permettant aux oiseaux de saisir plus facilement de la nourriture peu accessible, était à leur disposition. Un objet qui était dans les deux cas animé de mouvements provoqués à distance. Existait alors une seule différence entre les tests : dans le premier seulement, un homme était entré dans l’enceinte (puis ressorti) peu avant la mise en mouvement de l’objet.
En observant le comportement des oiseaux, les chercheurs ont ainsi constaté qu'au cours du premier test, les corbeaux s’aventuraient plus rarement à utiliser l’outil ce qu’ils savent pourtant faire. Ils ne l'utilisaient que dans le cas où ils n’avaient observé aucune présence humaine : une preuve que ces corbeaux ont attribué le mouvement du bâton à la présence humaine, expliquent les scientifiques. Or, jusqu'à présent, la capacité de faire des inférences fondées sur des causes ou autrement dit d'interpréter certains indices pour en déduire des conséquences, a été attribuée à l'homme et rarement à des animaux.
La découverte est même d'autant plus intéressante que les résultats indiquent que ni l'âge, ni le sexe ne sont des facteurs prédictifs de ce comportement, les jeunes, les mâles et les femelles pouvant adopter celui-ci. Ces inférences motivées pourraient, selon les biologistes, constituer un avantage de survie pour les corbeaux.