Même si elle insiste sur le caractère hétérogène de celles-ci, l’enquête dont les résultats ont été dévoilés, mercredi dernier, ne manquera pas d’alimenter des polémiques et des débats houleux.
Au-delà des revenus et des salaires, c’est le niveau de vie qui doit servir à la détermination des classes moyennes. L’élaboration des politiques publiques doit se préoccuper de la qualité de l’enseignement-formation, synonyme d’ascension sociale et de développement économique du pays. La motivation des salariés (représentés à plus de moitié par les classes moyennes) se traduira certainement par une plus grande productivité. Au niveau de la santé, le système est malade et ne prend que rarement en considération ces catégories sociales.
Par ailleurs, l’enquête réalisée par le HCP est à mettre en valeur dans ce sens où elle met à la disposition des pouvoirs publics et des chercheurs un outil de travail d’un grand intérêt.
Elle permet, d’après Ahmed Lahlimi, de «donner une base objective à un consensus sur la place des classes moyennes dans la distribution sociale des revenus, l’identification de leur segment et l’analyse aussi bien de leurs caractéristiques socio-économiques que de leur évolution ». Il convient, à cet égard, de relever que les seules informations disponibles à la fois sur les revenus et les niveaux de vie des ménages sont celles que fournit « l’enquête sur les revenus et les niveaux de vie des ménages » réalisée par le HCP en 2007.