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Cette opération, initiée par le ministère de l’Intérieur et qui entre dans le cadre de la stratégie de développement du secteur du transport, en concertation avec les intervenants au niveau de la région du Grand Casablanca et sur la base des dispositions du décret N 2.41.469 en date du 18 juillet 2014, n’a malheureusement rien changé à la situation et laisse indifférents les intéressés, d’autant plus que les anciens véhicules sans âge continuent de sillonner les rues et artères de la capitale économique.
Pour nombre de professionnels et de syndicats représentatifs du secteur, cette offre ne répond pas à leurs attentes, puisque pour bénéficier de cette prime, ils sont dans l’obligation de remettre les Mercedes 240 à l’administration afin qu’elles soient remises à la casse. Entre autres raisons avancées par les chauffeurs de ces caisses aux mille dangers, le modèle de voiture proposé, Lodge, avec une carrosserie fragile, ne peut servir de taxi et résister, à long terme, au poids des 6 passagers dedans eu égard aux distances parcourues quotidiennement.
Qualifiée de « jouet d’Achoura », cette marque, poursuivent les conducteurs des taxis blancs, n’est ni fiable ni robuste et du coup sa durée de vie sera très courte. Pire, la part des dépenses réservées à l’entretien de cette nouvelle acquisition ne cesse de croitre et les prix des pièces de rechange sont excessivement élevés. Sans oublier les traites d’un montant variant entre 1200 et 1300 DH de la nouvelle voiture à payer chaque fin de mois et les 2500 pour louer un agrément. C’est trop. Les propriétaires de ces bolides tiennent donc dur comme fer à leur Mercedes.
Par ailleurs, l'objectif visé par cette opération pour encourager les professionnels à abandonner les anciens véhicules et les remplacer par de nouveaux modèles à même de respecter les normes de protection de l'environnement, de sécurité et de confort des passagers n’est, pour le moment, qu’une chimère. Car la situation est tout autre. Le vieux parc des 7000 taxis blancs et de quelque 8.000 petits taxis continue à rouler et contribue grandement à polluer la métropole.
Après que le délai de dépôt des demandes par les propriétaires des grands taxis pour pouvoir bénéficier de cette offre a expiré le 30 octobre 2015, une chose est sûre, c’est que cette opération qui n’a pas eu le succès escompté par le ministère de l’Intérieur a tout l’air de ressembler à un fiasco. Puisque, au niveau national également, les 15.000 grands taxis concernés par cette opération, continuent à meubler le paysage urbain et transporter les passagers entre villes, campagnes, douars et zones reculées à travers toutes les régions du Royaume.
Apparemment, les grands taxis auront encore quelques années devant eux et ce n’est pas demain la veille qu’ils auront fini de sillonner boulevards et avenues de Casablanca au grand dam des citoyens et des défenseurs de l’environnement.