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L’artiste-peintre Said Qodaid tente actuellement une expérience qui connaît de plus en plus de succès. Il s’agit de son atelier d’art ouvert au grand public et qui ambitionne d’une part, de rendre l’art accessible et, d’autre part, de briser les frontières entre les artistes et le public en créant une complicité qui permet de toucher l’art et l’artiste de près.
Nous avons rencontré Said Qodaid qui nous a parlé de ce concept et d’autres questions relatives à la scène des arts plastiques. Entretien
Libé : Vous avez tenté l’expérience des ateliers d’apprentissage. Quel bilan en faites-vous ?
Said Qodaid: D’après mon expérience qui date d’il y a presque 13 ans, j’ai voulu créer un atelier ouvert qui permettrait aux gens de côtoyer l’artiste. Mais petit, à petit cela commençait à devenir plus important et plus connu surtout que la mission de l’atelier n’est pas forcément de former des artistes plasticiens mais plutôt de leur inculquer une culture plastique, en ouvrant l’atelier de façon à ce qu’ils connaissent de près toutes les étapes de la création plastique et les outils de travail qui leur permettraient d’être à même de critiquer une œuvre d’art.
Y-a-t-il un suivi au niveau de l’encadrement ou s’agit-il seulement de séances d’initiation?
Oui, il y a un suivi quand je constate que certains font preuve de talent. Plus, j’ai décidé d’accompagner certains d’entre eux jusqu’au bout.
Considérez-vous que l’apprentissage des arts-plastiques au Maroc n’est pas assez performant?
Oui, tout à fait, il ne l’est pas. Il y a une grande carence à ce niveau et l’on sait que la première initiation doit se faire à l’école qui est considérée comme le noyau de l’apprentissage, au moment où l’éducation plastique est tout à fait absente dans nos manuels scolaires. Cela se reflète bien évidemment sur l’enseignement supérieur, ce qui explique que dans tout le Maroc, il n’existe que deux écoles supérieures des beaux-arts. Ce déficit fait que l’évolution des arts plastiques se fait lentement contrairement à l’Europe où il existe des écoles, des facultés et d’autres débouchés.
Les ateliers d’apprentissage sont en fait, un maillon de la chaîne de la promotion des arts plastiques comme les galeries, les fondations, l’école, etc. En parlant de galeries, pensez-vous qu’elles remplissent bien leur rôle?
Contrairement aux ateliers qui, à mon sens, remplissent leur tâche surtout quand ils engagent plusieurs artistes et qui, de ce fait s’ouvrent davantage au public, les fondations et les galeries d’art ne font pas preuve d’assez d’ouverture pour participer au rayonnement et à la promotion de l’art. Les galeries d’art ne devraient pas raisonner seulement en termes de vente et de commerce, mais gagneraient beaucoup en professionnalisant leur méthode en accompagnant les artistes et en observant les réactions de la critique tout au long de leur carrière.
Des projets?
Pour l’instant, je pense à développer le concept des ateliers mais parallèlement je travaille, car c’est cela l’occupation majeure de l’artiste professionnel, et tout en travaillant, on ne cesse de s’interroger et d’essayer de trouver des explications à d’autres interrogations sur notre existence et sur tout le reste.
Nous avons rencontré Said Qodaid qui nous a parlé de ce concept et d’autres questions relatives à la scène des arts plastiques. Entretien
Libé : Vous avez tenté l’expérience des ateliers d’apprentissage. Quel bilan en faites-vous ?
Said Qodaid: D’après mon expérience qui date d’il y a presque 13 ans, j’ai voulu créer un atelier ouvert qui permettrait aux gens de côtoyer l’artiste. Mais petit, à petit cela commençait à devenir plus important et plus connu surtout que la mission de l’atelier n’est pas forcément de former des artistes plasticiens mais plutôt de leur inculquer une culture plastique, en ouvrant l’atelier de façon à ce qu’ils connaissent de près toutes les étapes de la création plastique et les outils de travail qui leur permettraient d’être à même de critiquer une œuvre d’art.
Y-a-t-il un suivi au niveau de l’encadrement ou s’agit-il seulement de séances d’initiation?
Oui, il y a un suivi quand je constate que certains font preuve de talent. Plus, j’ai décidé d’accompagner certains d’entre eux jusqu’au bout.
Considérez-vous que l’apprentissage des arts-plastiques au Maroc n’est pas assez performant?
Oui, tout à fait, il ne l’est pas. Il y a une grande carence à ce niveau et l’on sait que la première initiation doit se faire à l’école qui est considérée comme le noyau de l’apprentissage, au moment où l’éducation plastique est tout à fait absente dans nos manuels scolaires. Cela se reflète bien évidemment sur l’enseignement supérieur, ce qui explique que dans tout le Maroc, il n’existe que deux écoles supérieures des beaux-arts. Ce déficit fait que l’évolution des arts plastiques se fait lentement contrairement à l’Europe où il existe des écoles, des facultés et d’autres débouchés.
Les ateliers d’apprentissage sont en fait, un maillon de la chaîne de la promotion des arts plastiques comme les galeries, les fondations, l’école, etc. En parlant de galeries, pensez-vous qu’elles remplissent bien leur rôle?
Contrairement aux ateliers qui, à mon sens, remplissent leur tâche surtout quand ils engagent plusieurs artistes et qui, de ce fait s’ouvrent davantage au public, les fondations et les galeries d’art ne font pas preuve d’assez d’ouverture pour participer au rayonnement et à la promotion de l’art. Les galeries d’art ne devraient pas raisonner seulement en termes de vente et de commerce, mais gagneraient beaucoup en professionnalisant leur méthode en accompagnant les artistes et en observant les réactions de la critique tout au long de leur carrière.
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