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Le recours à des milices tribales renvoie les Afghans aux heures sombres de la guerre contre les Soviétiques. Au début des années 1990 le gouvernement communiste de Kaboul s’était appuyé sur des milices pour lutter contre la résistance. Cette stratégie avait mené à la chute du régime et à une guerre civile sanglante entre les chefs de guerre.
Les Américains ne veulent pas d’un scénario catastrophe. Toutefois, la réapparition de milices dans des provinces pashtounes est de nature à rouvrir des fractures ethniques.
Un problème qui ne manquera pas de rendre la situation plus inextricable qu’elle ne l’est actuellement. Ceci d’autant plus que le projet des autorités afghanes de renforcer les effectifs de l’armée et de la police à brève échéance a été accueilli avec beaucoup de scepticisme par des diplomates et des spécialistes des questions militaires, qui le trouvent trop ambitieux.
Le développement des forces afghanes est un facteur clé dans la lutte contre l’insurrection et dans la perspective du départ des quelque 100.000 soldats étrangers aujourd’hui déployés en Afghanistan.
Mais l’Afghanistan manque de la capacité à recruter et à entraîner des hommes en nombre suffisant, selon des experts, en dépit de la promesse du président Hamid Karzaï que les forces afghanes seront capables de prendre en main la sécurité du pays d’ici à la fin de son mandat, dans cinq ans.
«L’armée afghane compte aujourd’hui de 100.000 hommes. D’ici à la fin de l’année afghane (20 mars 2010), nous voulons atteindre un effectif de 150.000 soldats et notre objectif est d’avoir à terme 240.000 hommes», a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de la Défense. En ce qui concerne la police, le but affiché est de passer des 97.000 hommes aujourd’hui sous l’uniforme à 160.000, «d’ici à une date qui est encore en discussion», a reconnu le porte-parole du ministère de l’Intérieur.
Une telle augmentation des effectifs sème le doute chez de nombreux experts, alors que l’Afghanistan manque de jeunes sachant lire et écrire. Sans parler des doutes sur la qualité au combat d’hommes qui n’ont suivi que huit semaines d’entraînement.
Pour sa part, la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) de l’Otan, estime que l’armée afghane est considérablement affaiblie par les désertions et la toxicomanie.
Sur les quelque 94.000 soldats afghans déjà entraînés, 10.000 ont déserté, selon le général allemand Egon Ramms, commandant de l’état-major allié interarmées, responsable des opérations de l’Isaf. 15% des soldats consomment de la drogue, selon lui.
La police souffre des mêmes problèmes, en plus de la corruption, a ajouté le général allemand. Les pertes des deux institutions sont aussi très importantes: celles des soldats afghans devraient atteindre 800 morts et celles des policiers 1.500 en 2009.
Par ailleurs, il convient de rappeler que quatre soldats américains ont été tués au cours des dernières 24 heures en Afghanistan.
Au total, 481 soldats étrangers dont 297 américains ont été tués en Afghanistan depuis le début de l’année, indique-t-on de source médiatique.
Quelque 100.000 soldats étrangers dont 68.000 américains sont déployés en Afghanistan.