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«Nous avons commencé par étudier des chevaux avec des robes noires, brunes ou blanches. Nous avons constaté que chez les chevaux noirs et bruns, la lumière [reflétée par leur pelage] est polarisée horizontalement», commence Susanne Akesson, de l’Université de Lund, qui a voulu éclaircir le mystère de la couleur du zèbre. Cette lumière se déplace de façon ‘ordonnée’, horizontalement, ce qui est très attirant pour les mouches piqueuses tels que les taons. «Sur un pelage blanc, la lumière réfléchie est non polarisée», poursuit la chercheuse. Fusant dans tous les plans, cette lumière attire beaucoup moins les insectes, et les chevaux blancs sont moins harcelés que les chevaux sombres.
L’équipe a alors procédé à une expérience : dans un champ infesté de taons, en Hongrie, elle a placé un panneau noir, un panneau blanc, et plusieurs reproduisant divers motifs zébrés, tous les panneaux étant enduits de glu. Les insectes retrouvés collés au panneau rayé ressemblant le plus au pelage du zèbre se sont révélés beaucoup moins nombreux que sur tous les autres panneaux, même le blanc, selon les résultats publiés dans le Journal of Experimental Biology. Résultat identique en remplaçant les panneaux par des leurres en 3D ayant la forme d’un équidé. «Cela a été une surprise parce que, dans un motif à rayures, il subsiste toujours ces zones sombres qui réfléchissent de la lumière polarisée horizontalement. Mais plus les bandes sont étroites, moins elles sont attrayantes pour les mouches», a déclaré Susanne Akesson, qui voit là l’explication de la couleur de la robe des zèbres. Jugeant l’expérience «rigoureuse et fascinante», le Pr Matthieu Cobb, biologiste évolutionniste à l’Université de Manchester, a toutefois souligné : «Pour que cette explication soit vraie, les auteurs doivent montrer que les piqûres des taons constituent une pression de sélection importante sur les zèbres, mais pas sur les chevaux ni les ânes (…), dont aucun n’est à rayures. Mon intuition est qu’il n’y a pas une explication unique et que de nombreux facteurs sont impliqués dans les rayures du zèbre».