-
« Une odeur de chair en décomposition »… L’Australie se passionne pour cette fleur rare et puante
-
« Frustré », il envoie aux gendarmes qui lui ont sucré son permis une carte postale depuis la Thaïlande
-
120 jours immergé sous l'eau dans une capsule, un Allemand bat le record Guinness
-
Un chat perdu depuis quinze ans revient mourir chez son propriétaire
-
"Call of Duty: Black Ops 6", jeu vidéo le plus vendu en 2024 aux Etats-Unis
Jadis paradis des cyclistes, la capitale chinoise est désormais confrontée aux embouteillages et à la pollution de l'air. Du coup, les vélos séduisent ceux qui veulent échapper aux bouchons et cherchent les moyens de se remettre en forme.
Le Tour de Pékin, course de haut niveau qui réunit les coureurs des 18 premières équipes mondiales, s'inscrit dans ce mouvement. Les autorités comptent restaurer les pistes cyclables et offrir 50.000 vélos à louer en 2015 en augmentant les places de stationnement réservées aux vélos près des stations de bus et de métro.
"Nous avons utilisé le vélo pour aller à l'école mais ce n'était pas un sport", reconnaît Yu, 40 ans, qui travaille dans une société sur le web.
"Jusqu'il y a trois ans, avant les jeux Olympiques, je ne pensais pas vraiment au cyclisme comme à un sport".
Maintenant, Yu rejoint tous les samedis un groupe de cyclistes dans les montagnes situées au nord et à l'est de Pékin, pour des parcours de 120 kilomètres, à l'ombre souvent de la Grande Muraille. Vêtu de maillots colorés, le groupe attire les regards des villageois quand il s'arrête pour déjeuner à la ferme sur le bord de la route.
Si la pratique du vélo comme sport est un phénomène nouveau en Chine, l'idée gagne du terrain. "De plus en plus de gens voient le vélo comme un sport plutôt qu'un simple moyen de transport", estime Zheng Peidong, du Centre national de qualité des contrôles des bicyclettes. "Beaucoup de retraités et de jeunes étudiants ont formé leurs propres groupes". Dans le pays, les ventes de vélos se portent bien. Le fabricant américain Trek s'attend à des ventes record de 100 millions de yuans (11,8 millions d'euros) cette année, cinquante fois plus qu'en 2006, alors que sa part de marché reste modeste par rapport à celles de Giant, leader sur le marché taïwanais, ou des marques locales Pigeon et Phoenix.
Cinq ans après son arrivée sur le marché chinois, le constructeur américain disposera en fin d'année de 260 magasins à travers le pays. Dans les prochains jours, il ouvrira son troisième magasin haut de gamme dans la capitale.
En 2008, Yu avait payé son premier vélo 1500 yuans (177 euros), lorsque les autorités avaient édicté de nouvelles règles de circulation pour les JO en interdisant aux résidents de conduire leur voiture tous les jours. "J'avais besoin d'un moyen pour me rendre au travail et j'ai pensé que ce serait bon pour ma santé", dit-il aujourd'hui.
Très vite, il a acheté un vélo de route pour 10.000 yuans (1180 euros) en pensant que "ce serait amusant de rouler avec d'autres". Désormais, il est imité par un nombre grandissant de ses connaissances.
Il reste que les amateurs de cyclisme sont encore rares dans un pays où la voiture est reine, où la discipline, faute de stars, n'a pas l'audience du tennis (Li Na), de l'athlétisme (Liu Xiang) ou du basket-ball (Yao Ming).
De fait, le Tour de Pékin n'a guère été médiatisé avant son départ. Yu, passionné de cyclisme, n'était pas au courant de l'événement.