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Après un démenti catégorique des autorités marocaines preuves à l’appui, le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a affirmé, mardi dernier, que « l’affaire des biens de l’ambassade d’Algérie au Maroc était close ».
Selon l’APS, « la souveraineté de l’Algérie est entre de bonnes mains », a déclaré Ahmed Attaf lors d’une conférence de presse au siège du ministère, notant que « cette question a été soulevée par les Marocains et nous y avons répondu, ce qui a amené le Maroc à prendre une décision que nous jugeons appropriée, l’affaire étant ainsi close ».
Mais quelle mouche a piqué le ministère algérien des Affaires étrangères pour qu’il publie un communiqué incendiaire allant jusqu’à lancer des menaces contre le Maroc. « L’Algérie condamne dans les termes les plus énergiques» le projet de confiscation des prémices de son ambassade au Maroc. Le gouvernement algérien a affirmé qu’il «répondra à ces provocations par tous les moyens qu’il jugera appropriés», lit-on dans ce communiqué rendu public le 17 mars, avant d’enchaîner : «Le Royaume du Maroc s’est engagé dans une nouvelle phase escalatoire dans ses comportements provocateurs à l’égard de l’Algérie. Ces nouvelles provocations se sont manifestées récemment à travers le projet de confiscation des prémices de l’ambassade de l’Etat algérien au Maroc».
Et pourquoi, au lieu de prendre une décision épidermique, le ministère algérien n’a-t-il pas pris contact avec le consulat d’Algérie à Casablanca pour connaître les détails concernant ce sujet ? D’autant que le régime algérien était au courant que son consulat à Casablanca était en contact avec les autorités marocaines depuis plus de deux ans au sujet du transfert de propriété du bien immobilier adjacent au ministère marocain des Affaires étrangères comme l’attestent des documents officiels.
Une source marocaine a fait savoir que depuis janvier 2022, le consul général d’Algérie à Casablanca a été reçu au ministère plus de quatre fois à propos du projet d’une supposée expropriation pour utilité publique. Et de souligner que «huit écrits officiels ont été transmis aux autorités algériennes, qui ont répondu par pas moins de cinq écrits officiels ».
Par ailleurs, l’attitude impulsive de la diplomatie algérienne a intrigué les observateurs et soulevé des questions sur la manière dont la junte militaire gère ses relations diplomatiques avec les pays de son entourage immédiat.
L’ancien ambassadeur du Maroc à Alger, Hassan Abdelkhalek, a dans ce cadre dénoncé « le recours récurrent du régime algérien à l’escalade et à l’alimentation de l’hostilité envers le Maroc, au milieu de la guerre qu’il lui mène depuis près d’un demi-siècle, visant à porter atteinte à son intégrité territoriale et à nuire à ses intérêts nationaux ».
Selon ce diplomate, en publiant ce communiqué incendiaire, datant du 17 mars, et truffé de mensonges, le régime algérien fait preuve de cécité et de déni de la réalité puisqu’il a rompu unilatéralement, le 24 août 2021, ses relations diplomatiques avec le Maroc. « Depuis cette date, l'Algérie n'a plus d’ambassade à Rabat, tout comme le Maroc à Alger, et les sièges abritant l'ambassade d'Algérie et ses dépendances après la rupture des relations diplomatiques sont devenus des sièges ordinaires que le Maroc a le droit souverain d'exproprier pour utilité publique», a fait savoir le diplomate marocain.
Mourad Tabet