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Petit génie de nature ou débile congénital? Etre bon en science, en musique, en dessin ou en sport : est-ce de l’inné ou de l’acquis? Vaste question qui nourrit d’intenses débats en psychologie depuis longtemps. Les récentes recherches de deux professeurs de psychologie, montrent que le talent et l’intelligence ont bel et bien un impact plus marquant sur nos actions, nous apprend le New York Times : nos capacités intellectuelles auraient un rôle déterminant pour réussir dans de nombreux domaines.
Il y a une vingtaine d’années, une étude pionnière a montré que bien jouer de la musique relevait surtout du nombre d’heures passées à s’exercer devant son clavier. L’étude avait alors remarqué que les meilleurs étudiants du département de musique de l’université de Floride avaient accumulé pas moins de 10 000 heures de répétition, contre 8 000 pour les élèves jugés moyens, et 5 000 heures pour les moins performants.
De nombreuses autres études menées par la suite allaient dans ce sens. “La pratique, ce n’est pas ce que vous faites une fois que vous êtes bon, mais ce que vous faites pour devenir bon”, conclut par exemple Malcolm Gladwell dans son livre Outliers. Des affirmations qui ne correspondent pas exactement à “ce que dit la science” selon les deux professeurs.
Les deux auteurs s’appuient sur leurs propres observations qui reposent sur l’analyse de ce qu’ils appellent la capacité liée à la “mémoire de travail»”. Une qualité intellectuelle innée selon eux. Or c’est elle qui fait la différence entre, par exemple, deux pianistes ayant la même expérience mais pas la même intelligence.