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Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont utilisé 3.329 résumés qui ont été identifiés et examinés. De là, ils ont analysé 441 articles en texte intégral pour finalement sélectionner 13 études prospectives jugées pertinentes (5 études de cohortes et 8 études cas-témoins nichées dans des cohortes). En utilisant les données de ces dernières, ils ont procédé à plusieurs analyses dont une par catégorie d'indice de masse corporelle (IMC = poids/taille au carré). Celle-ci a alors démontré que l’obésité au diagnostic d’un cancer du sein est associée à une augmentation significative du risque de seconds cancers. Plus précisément, ils ont constaté une hausse de 37 et 40% pour le cancer du sein, 96% pour le cancer de l'endomètre et 89% pour le cancer colorectal.
En outre, une analyse dose-réponse a montré que pour une augmentation de l’IMC de 5 unités correspondant par exemple au passage du poids normal au surpoids, ou du surpoids à l’obésité, le risque de second cancer du sein controlatéral augmente de 12%. "Cette étude nous a demandé environ deux ans. L'analyse finale a porté sur presque 3 000 cas, répertoriés dans de nombreux pays de par le monde, en Europe mais aussi en Amérique du Nord", précise Paule Latino-Martel, coordinatrice de ces travaux à l'Unité de recherche en épidémiologie nutritionnelle rattachée à l'INRA.
Le cancer du sein reste aujourd'hui le plus fréquent chez les femmes. Or, celles qui en ont eu un présentent un risque de développer un second cancer primaire majoré de 15 à 25%. D'où l'importance de cette découverte bien que d'autres facteurs de risque notamment génétiques aient également été identifiés. "Ces résultats montrent que la surcharge pondérale, facteur de risque modifiable présent lors d’un premier cancer augmente le risque de développer par la suite un second cancer", souligne l'INRA dans un communiqué.
Aussi, "très clairement, il faut appeler à une prise en charge en amont des problèmes de surpoids, pour favoriser une alimentation diversifiée, ou rééquilibrée, et une activité physique régulière", estime Paule Latino-Martel citée par le Figaro. Celle-ci souligne encore : "Mais nous intégrons aussi dans nos travaux, outre la prévention, les aspects cliniques de prise en charge et la recherche fondamentale".